La montagne, c’est une passion qui m’a gagnée quand j’étais petite et qui ne m’a jamais quittée ensuite. Plus jeune, je passais toutes mes vacances en Haute-Savoie, qu’il pleuve ou qu’il vente, et quelle que soit la saison. J’ai été mise sur des skis très tôt, vers l’âge de quatre ou cinq ans. Comme beaucoup d’enfants, j’ai commencé par des cours à l’ESF avant de pouvoir suivre mes parents sur les pistes et de me débrouiller toute seule. J’ai pris goût à la vitesse et à la technique, suivant les conseils de mon papa. L’été, quand la montagne perdait son beau manteau blanc, je chaussais mes chaussures pour aller randonner dans les sentiers et je faisais tremper mes orteils dans les lacs glacés en haute altitude. Ainsi se sont écoulées une bonne dizaine d’années, rythmées par l’alternance des saisons.
Quand le chalet familial a été vendu, une partie de mon univers a disparu. Mes vacances en montagne sont malheureusement devenues épisodiques et j’ai dû me séparer de ma paire de skis. Je m’étais toujours promis une chose, c’était de revenir dans mes Alpes chéries pour goûter à nouveau à la poudreuse et aux pistes enneigées. J’ai dû attendre plusieurs années avant de concrétiser ce rêve, par faute de moyens mais surtout en raison de contraintes professionnelles. L’année 2015 m’a permis de chausser à nouveau des skis et de m’évader dans mon petit coin de paradis.
Je suis partie avec mon copain et une bande d’amis communs à Serre-Chevalier, dans les Hautes-Alpes. Cette station, rebaptisée « Serre-Che » par les intimes, est la plus grande des Alpes du Sud. Elle se divise en quatre domaines skiables : Briançon, Villeneuve, Chantemerle et Monêtier-les-Bains. La découverte était totale pour moi, qui avais presque exclusivement skié en Savoie et en Haute-Savoie. J’ai été enchantée de mon séjour, tant pour le très grand kilomètrage de pistes (impossible de s’ennuyer) que pour le beau soleil qui nous a accompagnés 6 jours sur 7 et qui est apparemment emblématique.
J’ai choisi, avec un ami, un stage de hors-piste mi-temps pour skieurs expérimentés. J’avais déjà pratiqué un peu de hors-piste avec quelques amis les années précédentes, mais rien de trop exotique ni trop éloigné des pistes. Avec ce stage, c’était l’assurance de pouvoir accès aux plus beaux endroits en toute sécurité, tout en bénéficiant des conseils d’un guide. De forêts de sapins en passages escarpés, en passant par de sublimes vallons de poudreuse complètement à l’écart des sentiers battus, je me suis régalée. Comment se lasser d’une telle vue et d’un tel sentiment de sérénité ? Par ailleurs, j’ai appris à me servir d’un dispositif de recherche de victimes en montagne et participé à une simulation de situation d’avalanche, ce qui est toujours utile et rassurant en cas de panique générale.
L’autre partie du temps, nous rejoignions le reste du groupe pour dévaler tous ensemble les pistes et s’essayer à quelques figures dans les snow-parks. Rien de trop casse-cou pour moi, j’ai besoin de mes jambes et de mes bras pour travailler ! Le midi, nous déjeunions en terrasse sous un beau soleil, idéal pour oublier momentanément les tracas du quotidien.
Cette semaine en montagne a été un véritable bol d’air pur, la bouffée d’oxygène qui me manquait pour reprendre le travail. Physiquement, cette semaine a également été un challenge : avec au minimum 5 heures de ski par jour, les cuisses ont été mises à rude épreuve. Je vous reparlerai d’ailleurs d’un produit qui m’a bien aidée à apaiser les courbatures. Maintenant que je suis rentrée chez moi et que ne restent plus que les souvenirs, j’avoue être un peu nostalgique. Mais c’est certain, l’année prochaine, j’y retourne !
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