Compte rendu de la course Nike Women’s Paris

Si vous suivez, même de loin, les actualités running féminin, vous n’avez pas pu passer à côté de la course organisée par Nike le 7 juin dernier, à Paris. Je me suis inscrite au parcours de 10 km avec la soeur de mon chéri mais il était également possible de choisir la version plus longue de 15 kilomètres. Pour ma part, je voulais surtout continuer à m’entraîner et me surpasser sur le 10 kilomètres, une distance que j’aime beaucoup puisqu’elle demande de conjuguer bonne résistance à l’effort et bonne vitesse de base. J’avais comme objectif de battre mon précédent record et de passer sous la barre des 55 minutes.

Au niveau de ma préparation, elle a été en dents de scie. J’étais super motivée pour courir trois fois par semaine, en alternant séance longue (1h à 1h30 de footing tranquille), séance moyenne (45 minutes de footing à allure modérée) et séance de fractionnés. Malheureusement, comme à chaque fois, mon travail prenant et le rythme de mes gardes en ont décidé un peu autrement. Néanmoins, je me suis accrochée et j’ai battu pour le mois de mai mon record de kilomètres parcourus. Même si certaines séances sont passées à la trappe, j’ai au moins bien entraîné mes jambes à l’effort !

La semaine précédant la course, je ne me suis pas entraînée (manque de temps et une petite pause n’était pas non plus une mauvaise chose avant le jour J). Ma mère a récupéré mon dossard et mon Tee-shirt pour moi, étant donné que je n’habite pas sur Paris et qu’il m’était difficile d’aller chercher le kit de course dans le temps imparti. Côté organisation, Nike aurait pu penser aux provinciales…

Le jour J, il nous était demandé d’arriver sur place dès 7 heures du matin, pour un départ annoncé à 9 heures. Je n’ai pas voulu me bousculer (et dormir ainsi un peu plus !) donc je suis arrivée plutôt vers 8 heures. Dans le métro, impossible de se tromper : des vagues de filles portant le Tee-shirt orange inondaient littéralement les rames et les quais. Au total, nous étions près de 13 000 ! Cela fait plaisir une telle motivation. J’ai fait un micro-échauffement dans les rues de Paris avant de me placer dans les SAS mais, comme je n’avais pas bien anticipé les bouchons avant le départ, il m’a été impossible de rejoindre le SAS de 55 minutes dans lequel je m’étais inscrite. D’ailleurs, celui-ci n’était même pas visible…

Bon, qu’à cela ne tienne, je me suis placée comme j’ai pu. Le départ a été annoncé mais il a fallu de longues minutes avant que je puisse franchir la ligne de départ. Nous étions bien accompagnées par les supporters et la musique motivante, ce qui donnait tout de suite la pêche et l’envie de s’élancer le plus vite possible ! Pendant les premiers kilomètres, j’ai été très gênée par le nombre de participantes et je n’ai fait que slalomer et doubler pour essayer de respecter le rythme que je m’étais fixé. Je me suis un peu maudite de ne pas avoir rejoint mon SAS plus tôt… J’ai donc perdu pas mal de temps à zigzaguer (et certainement un peu d’énergie aussi). Néanmoins, j’ai bien aimé le début du parcours. Honnêtement, je n’ai pas trouvé celui-ci facile : nous attaquions rapidement par des montées et il ne fallait pas se décourager. J’ai béni mes entraînements en côte près de chez moi, qui m’ont permis de ne pas trop souffrir dès le début.

cadeau : ma tête en fin de parcours !

Par contre, j’ai beaucoup souffert de la chaleur. Il faisait très beau et certaines parties des boulevards étaient en plein soleil, même dès le matin. Je sais que mes performances fondent comme glace au soleil lorsque je tente de faire du sport lorsqu’il fait chaud et cela s’est vite ressenti. Bouche pâteuse, gorge sèche… Autant dire que je me suis jetée sur le premier ravitaillement vers le quatrième kilomètre. Au passage, il faudrait que j’apprenne un boire un verre d’eau en courant car j’ai dû avoir l’air bien ridicule à recracher la moitié et à m’étouffer, ah ah. Enfin au moins, cela m’a donné l’énergie pour continuer ! J’ai couru côte à côte avec la sœur de mon copain jusqu’au sixième kilomètre environ, puis j’ai perdu celle-ci de vue  (elle m’a dépassée et je n’ai pas réussi à tenir le rythme). Côté rythme justement, j’ai commencé à accélérer et à ne plus avoir besoin de doubler. J’ai vu passer la meneuse d’allure 1h, que j’ai dépassée vers le septième ou huitième kilomètre seulement. J’étais déjà en retard sur mon objectif et je sentais que je n’aurais pas la force nécessaire pour l’atteindre. Je ne me suis pas découragée pour autant et j’ai donné ce que j’ai pu jusqu’à la fin. Le dernier kilomètre a été difficile et j’ai eu beaucoup de mal à relancer la machine. La chaleur me bloquait vraiment et mes jambes commençaient à être lourdes. J’étais contente d’arriver !

Au final, le chronomètre officiel m’indiquera que j’ai terminé en 57 minutes et 50 secondes. Mon record n’est donc pas du tout battu mais avec le recul, je suis quand même contente de ma course. J’ai été plus régulière, j’ai réussi à accélérer à mi-parcours et, contrairement à la première fois, je n’ai pas fini en ayant l’impression d’être au bout de ma vie. Je sais donc que je pourrai faire mieux dans d’autres conditions et avec un entraînement plus régulier !

Après l’arrivée, les organisateurs nous ont remis une médaille et nous avons pu nous ravitailler. J’ai été ravie de trouver fruits frais, bouteilles d’eau et barres de céréales. L’ambiance était top et nous avons pu récupérer tranquillement au soleil. Au bilan, j’ai été très heureuse de participer à cet événement sportif. Malgré quelques couacs côté organisation, je trouve que la barque a été globalement bien menée par Nike. Le parcours était top et je retiendrai surtout la grande descente le long du boulevard Saint Michel, que j’ai adorée et savourée. Rendez-vous l’année prochaine !