Je vous parlais il y a quelque temps de l’entraînement que j’ai suivi mon préparer mon premier semi-marathon, celui qui s’est couru à Lyon le 4 octobre dernier. Place maintenant au compte-rendu de course et de la confrontation du plan choisi à la performance réalisée !
Pour rappel, après avoir espéré passer la ligne d’arrivée en moins de deux heures, je m’étais ensuite ravisée pour viser plutôt les 2h10, plus en adéquation avec mon niveau. Si vous avez lu l’article, vous avez dû comprendre qu’il m’a été compliqué de m’entraîner correctement et j’ai dû faire passer quelques séances à la trappe. Du coup, la veille de l’épreuve, j’étais plutôt dans un état d’esprit « sans pression », me disant finalement que terminer la course serait déjà une très belle chose et que j’aurais largement le temps de faire une performance à une autre occasion.
J’ai pris le train pour Lyon le samedi 3 octobre au matin. Après trois heures de TGV en compagnie de mon chéri, nous avons retrouvé les amis qui nous logeaient et nous sommes allés récupérer nos dossards, place Bellecour. Il faut savoir que la course était organisée par A.S.O. Challenges, une association qui s’occupe apparemment également de certaines courses prestigieuses comme le Tour de France (à vélo !). Sur place, il y avait foule. De très nombreuses personnes se pressaient au niveau des stands du mini village monté pour l’occasion et il y avait notamment une très longue queue pour le retrait des dossards. J’ai eu peur d’y passer l’après-midi mais finalement, tout s’est très bien enchaîné : les bénévoles étaient nombreux et efficaces, j’ai été agréablement surprise par l’organisation. J’ai donc récupéré dossard, sac de course et tee-shirt. Rien de particulier à signaler, si ce n’est que le sac de course était rempli de prospectus, bons d’achats… un peu inutiles à mon avis (il y avait une réduction pour un garage automobile… le rapport avec la course à pied ?!) Surtout, cela m’a chagrinée qu’autant de papier soit gâché. Ils auraient mieux fait de proposer une version informatique des réductions.
La suite de l’après-midi, nous avons visité un peu la ville et notamment le musée des Confluences. Pas de footing en vue et de toute façon, il faisait un temps exécrable. Le dimanche matin, le réveil a sonné vers 6h20 : le temps de se préparer, d’avaler un petit-déjeuner et de rejoindre le lieu de l’épreuve. J’ai retrouvé ma soeur et mon petit frère, qui participaient comme moi au semi-marathon. Avec ma soeur, nous avons rejoint le sas gris (objectif 2 heures). Le départ s’est fait dans une belle ambiance (musique, encouragements) et surtout, sans trop de précipitations. Je ne voulais surtout pas partir trop vite et j’ai été contente de constater que les coureurs autour de moi avaient visiblement la même idée. Malgré le monde, je n’ai presque pas été gênée. Certes j’ai été obligée de doubler de temps en temps, mais rien à voir avec le 10 km Nike Women Club en juin. Du coup, j’ai couru les deux premiers kilomètres tranquillement, pour m’échauffer et me mettre en confiance. De toute façon, à ce moment là, j’étais absolument persuadée qu’il me faudrait bien 2h30 pour boucler ce semi, alors je n’étais pas pressée !
A partir du troisième kilomètre, j’ai accéléré un peu la cadence, me calant sur une allure un poil plus rapide que ce que prévoyait le plan. De toute façon, j’avais déjà pris du retard sur les premiers kilomètres. A ma surprise, je n’ai pas eu de difficultés particulières à maintenir l’allure. J’ai avalé un peu d’eau au ravitaillement du cinquième kilomètre et j’ai continué sur la même cadence jusqu’au huitième kilomètre. Le neuvième kilomètre m’a posé un peu plus de problèmes : un vilain point de côté a pointé son nez, me forçant à bien ralentir. Heureusement, j’ai pu relancer un peu par la suite et passer au 10ème kilomètre en 1h01′. J’ai eu besoin de boire beaucoup d’eau à ce moment là et je me suis forcée à ralentir pour ne pas m’étouffer ni pour me créer de nouveaux points de côté. A ce moment là, j’étais à peu près à la moitié du parcours : les jambes répondaient bien et j’en avais encore sous la semelle. Je profitais du parcours, qui nous faisait passer le long de la Saône.
Pour les cinq kilomètres suivants, j’ai continué sur le rythme prévu, avec de petits ralentissements temporaires, le temps de reprendre un peu des forces. Je commençais à trouver le temps un peu long et je voyais se rapprocher dangereusement la barre des 17 kilomètres, la plus grande distance que j’avais parcourue jusque là. Juste après le 16ème kilomètre, le parcours nous faisait passer par le tunnel Modes Doux, une étape que j’appréhendais un peu. En bonne claustrophobe que je suis, j’avais peur de me sentir oppressée. Finalement, cela n’a pas été si terrible. Je me suis laissée un peu bercée par l’ambiance particulière du tunnel et j’ai essayé de faire abstraction du reste. Par contre, j’ai trouvé le tunnel trop long, j’avais hâte de retrouver la lumière (et l’air frais !)
A la sortie, j’ai connu un bon coup de mou : les jambes commençaient à être lourdes et la petite montée pour rejoindre le pont de Lattre de Tassigny m’a vraiment coupée dans mon élan. Heureusement, j’ai été encouragée, à la fois par d’autres coureurs (c’est génial cette solidarité !), par les parents de mon chéri (qui nous ont fait la très grosse surprise de descendre à Lyon pour nous voir) et par les spectateurs anonymes, que je remercie beaucoup. Après tout, je tenais le bon bout, pas question d’abandonner !
A partir de là, c’est le mental qui a pris le relai. Une petite vague d’émotion m’a parcourue : j’allais devenir semi-marathonienne ! J’ai donc serré les dents pour les derniers kilomètres : la machine était en place, les jambes tournaient toujours sans douleur, le souffle était bon. Seule la fatigue du corps commençaient à se faire vraiment sentir. A partir du 20ème kilomètre, j’ai relancé un peu l’allure. Je voyais l’arche d’arrivée se rapprocher, enfin ! J’ai passé la ligne d’arrivée en 2h11’58, un temps inespéré. Je ne sentais plus mes jambes (j’ai failli me casser la figure à l’arrivée ahah) mais j’étais sur mon petit nuage. J’ai marché tant bien que mal jusqu’aux ravitaillements, pour retrouver ma petite famille. Nous avons tous fait de belles performances, j’étais tellement heureuse pour nous tous !
Au bilan, j’ai absolument adoré la course. Oui, c’était long, oui c’était dur. Mais le parcours était super, l’ambiance était au rendez-vous, l’organisation était vraiment au top. J’ai vraiment profité de ces 21,1 kilomètres et j’ai été surprise à la fois par mon temps (je n’étais vraiment pas au top physiquement les semaines d’avant) et par l’absence de douleurs aux jambes (pendant l’été, je me suis fait un peu mal aux genoux et une petite gêne persistait depuis). Je me suis rendue compte qu’un semi-marathon ne se court absolument pas comme un 10 kilomètres. Moi qui préfère plutôt les distances courtes, je me suis surprise à vraiment apprécier ce nouveau challenge. Je reviendrai l’année prochaine, c’est certain ! En attendant, je vais profiter de l’automne et de l’hiver pour travailler ma vitesse, en espérant passer un nouveau cap.
Myrtilla
Woooaaa 2h11 de course !! C’est fou ! Moi qui arrive à peine à courir 45 minutes… ahaha il me faut encore de l’entrainement 😛 bravo en tous cas ! 😀
Rhapsody in Green
Ne t’inquiète pas, tenir 45 minutes de course c’est déjà très bien ! J’en étais loin quand j’ai commencé. L’entraînement finit par payer au bout d’un moment 🙂 bisous
Camille
Félicitations !!!
Et vive Lyon 😉
(Petit détail, ça s’écrit Place Bellecour ;-))
Rhapsody in Green
Ouuups, je vais corriger ça ! Et oui, vive Lyon ! J’aimerais beaucoup y vivre…