Les gestes écolo du quotidien

Maintenant plus que jamais, l’écologie doit s’inscrire dans notre quotidien, et pas uniquement parce que l’on en parle enfin dans l’actualité. Les représentants des 195 pays des Nations Unies se réunissent en ce moment à Paris pour parvenir à un accord afin de limiter à tout prix une hausse des températures supérieure à 2°C d’ici 2100. C’est la COP 21. C’est bien… Mais est-ce assez ?

L’écologie est un sujet qui me tient à coeur depuis longtemps mais j’ai mis beaucoup de temps avant de changer mes habitudes, encore plus avant d’inscrire définitivement ces nouveaux gestes dans mon quotidien. Je suis bien loin d’être irréprochable et j’ai conscience qu’il me reste beaucoup de chemin à parcourir avant de mener une vie la moins polluante possible. Je suis persuadée que le changement viendra des citoyens, qu’il n’y a pas de petit geste et que, même à petite échelle, on peut faire la différence. A ce propos, une des personnes interviewée dans le cadre du film « Demain », le dit très justement : Il ne faut pas nécessairement commencer par se demander « comment sauver la planète ? » mais plutôt commencer devant sa porte, localement.

C’est ce que j’essaie de faire à ma minuscule échelle. Je tente de sensibiliser mon entourage proche au sujet en discutant, en parlant de l’envers du décor que je connais bien (l’élevage animal et ses conséquences) et en montrant qu’il est parfois possible de faire des changements significatifs sans efforts. Tenir un blog, c’est avoir l’opportunité de toucher un public plus large, parfois déjà passionné, parfois presque néophyte. Et ce qui est génial, c’est que la discussion est ouverte ! Entre inconnus et grâce au formidable outil qu’est le web, on peut apprendre beaucoup.

Avec ce premier article « écolo », je voudrais revenir sur les gestes du quotidien qui peuvent faire la différence. Je suis consciente que je ne vais peut-être pas vous apprendre grand chose mais je vais essayer de ne pas rabâcher ce qu’on lit déjà partout, en vous donnant mes propres astuces !

1- Télécharger l’application « 90 jours »

Cette application gratuite, compatible avec Apple et Android, vous permet de faire vos premiers pas en identifiant votre niveau d’implication et en vous proposant des défis adaptés à votre « niveau ». Vous pourrez choisir d’accepter ou non le défi (par exemple : changer de fournisseur d’électricité, glisser un sac réutilisable dans votre sac à main…) et ensuite, pas de stress, vous pourrez prendre le temps qu’il faut pour le réaliser. Une fois le défi relevé, un nouveau se propose à vous et ainsi de suite. Ludique, stimulante et non moralisatrice, cette application vous permet de changer facilement quelques habitudes et vous motive à en faire toujours plus pour la planète. Plus d’infos par ici.

2- Limiter sa consommation de papier et d’emballages

Il y a tant à dire… et tant à faire ! Ce n’est pas une nouveauté, nos produits d’entretien, de beauté, d’alimentation… sont emballés et sur-emballés et cela contribue à augmenter dangereusement l’empreinte carbone. Par ailleurs, on consomme encore beaucoup trop de papier, dont une partie est destinée à nous abreuver de publicité… qui se retrouve tout droit dans nos poubelles. Pour limiter tout cela, quelques astuces :

• Coller un auto-collant « stop pub » sur sa boîte aux lettres : cela fait 5 ans que j’ai collé le mien et cela me change la vie. Si vous avez la flemme d’en créer un vous-même, il vous suffit de télécharger un modèle ici. L’économie ? 40 kg de papier par an et par foyer !

• Refuser systématiquement les sacs plastique en magasin. Certes ils sont devenus payants (ou introuvables) dans la plupart des supermarchés, mais qu’en est-il des boutiques de décoration, de vêtements, de la pharmacie… ? Pour ma part, je les refuse toujours, tant pis si je dois me balader avec l’objet acheté à la main si mon sac à main n’est pas assez grand. Pour éviter de se faire avoir, il faut avoir systématiquement avec soi un petit sac pliable et réutilisable. On trouve maintenant presque partout de jolis tote-bags réutilisables. Le must ? Les choisir en coton bio (ou autre matière non polluante) !

• Acheter en vrac : c’est la solution idéale pour se passer au maximum d’emballages. Dans certains grands supermarchés, vous aurez la possibilité d’acheter en vrac dans les rayons bio, sinon direction la coopérative bio de votre ville. Pour les fruits et légumes, c’est tentant d’utiliser les sacs plastiques mis à disposition… Pour s’en passer, pensez à adopter (ou fabriquer) de petits pochons réutilisables (trouvables ici par exemple). Autre petite « astuce » : si vous achetez un fruit ou un légume à l’unité (un ananas par exemple), ne l’emballez pas et mettez directement l’étiquette du prix dessus !

• Privilégier les cosmétiques solides et biologiques : plus économiques, moins polluants, pas d’emballage plastique… Ils ont tout pour eux. C’est quelque chose que je n’ai pas encore adopté à 100% chez moi, mais je compte craquer pour les jolis cosmétiques de Lamazuna dès que j’aurai fini mes flacons de shampooing et mon déodorant.

• Choisir un support dématérialisé pour ses livres, musiques, films… Bien sûr, cela suppose l’achat préalable d’un ordinateur et/ou d’une liseuse électronique dont le processus de fabrication n’a rien d’écolo et dont l’utilisation est également coûteuse en énergie. Mais étant donné la quantité de livres lus ou de titres écoutés et sachant que l’ordinateur sera de toute façon acheté pour d’autres raisons, autant essayer de ne pas se surchager de CDs, de DVDs etc… dont les emballages sont en plastique et dont on pourrait très bien se passer ! De mon côté, j’ai adopté depuis 2 ans déjà une jolie liseuse électronique, la Kobo Glo. Je n’ai presque pas acheté de livre papier depuis (à l’exception des livres de cuisine) et pourtant, je suis une grande amatrice de lecture.

• Demander à recevoir ses factures par mail. Cela fait un moment que je ne reçois plus aucune facture par voie postale, que ce soit pour l’eau, l’électricité ou le téléphone. Attention par contre, comme le montre cet article, ce geste est écologiquement valable uniquement si la facture n’est pas imprimée par la suite et si sa consultation en ligne dure moins de 30 minutes. Pas si simple de s’y retrouver.

3- Modifier ses habitudes alimentaires

L’alimentation, c’est LE sujet qui me tient à coeur et qui me passionne. Voici quelques axes d’amélioration et de réflexion, pour rendre ses habitudes alimentaires un peu plus écologiques.

• Manger local et de saison ! Je ne vous apprend certainement rien, mais manger des fraises en plein hiver n’a rien de très naturel ni de très écologique. Consommer des fruits et légumes hors saison implique une consommation de pétrole 10 à 20 fois supérieure par rapport à une consommation locale et en saison, de quoi faire réfléchir… Alors hop, on télécharge le calendrier des fruits et légumes de saison, on colle l’affiche sur son frigo et on attend l’été pour savourer de nouveau de belles tomates juteuses (oui, parce qu’en hiver, elles n’ont pas du tout la même saveur… pourquoi insister ?)

• Manger végétarien plusieurs fois par semaine. J’en ai parlé plusieurs fois ici, j’ai adopté le régime végétarien il y a 9 ans et j’ai donc complètement banni la viande de mon assiette. On sait maintenant que la production de viande est la principale cause de réchauffement climatique, puisqu’elle y contribue à hauteur de 18%. Les autres chiffres sont tout aussi alarmants : pour produire 1 kg de boeuf, il faut compter 15 tonnes d’eau. Je sais bien que tout le monde n’a pas forcément envie de se passer de viande, mais faire un effort de temps en temps peut déjà s’avérer payant. Par exemple, en remplaçant 1 fois par semaine la viande par des protéines végétales, on peut réduire son empreinte écologique de 1000 m2 par an. Sans parler des bénéfices pour la santé.

• Acheter bio… Au moins pour les fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides. Voici la liste des 12 fruits et légumes les plus pollués : pêche, pomme, poivron, céleri, nectarine, fraises, cerises, chou frisé, laitue, raisins importés, carotte et poire. A contrario, on se fait un peu moins de soucis avec les 15 fruits et légumes les moins contaminés : oignon, avocat, maïs doux, ananas, mangue, asperge, petits pois, kiwi, chou, aubergine, papaye, pastèque, brocoli, tomate et patate douce.

4- Limiter le gaspillage

Un autre point qui me tient à coeur, c’est le gaspillage. Cela me rend complètement folle de constater toute la nourriture jetée, que ce soit par les supermarchés lorsque les dates limites de consommation sont dépassées ou que ce soit par les consommateurs, qui n’arrivent pas bien à estimer leurs besoins. De mon côté, j’essaie de limiter le gaspillage de deux façons :

• Le gaspillage alimentaire, dans un premier temps. Pour éviter de jeter les aliments parce qu’ils ne sont plus consommables, j’essaie de réfléchir à l’avance aux repas que je vais cuisiner dans la semaine. Pour cela, rien de tel qu’une bonne vieille liste de courses. Autre astuce, ne pas faire mes courses lorsque j’ai faim ! C’est beaucoup plus facile de cette façon de ne pas me laisser tenter par de grosses quantités.

• Le gaspillage énergétique, dans un second temps. De ce point de vue là, j’ai encore des progrès à faire… Mais grâce à l’application 90 jours, je pense maintenant à m’équiper de multiprises, que j’éteins à chaque fois que je n’en ai plus besoin. Cela m’évite donc de laisser mes appareils en veille et de consommer de l’énergie inutilement. Je veille aussi à ne pas surchauffer mon appartement. Pour cela, je laisse le radiateur éteint dans certaines pièces comme la salle de bains et je ne l’allume qu’une petite heure le matin et le soir, lorsque j’en ai besoin. Je baisse aussi le chauffage la journée, lorsque je suis au travail.

5- Pour aller plus loin

Si le sujet de l’écologie vous intéresse, je vous conseille très vivement d’aller voir le film Demain. Il présente de manière très claire les différentes solutions déjà mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique et la croissance à tout prix, qui est un non-sens à l’heure actuelle. Au lieu de présenter des chiffres qui font peur, le film aborde le thème de manière plutôt optimiste. On ressort de la salle de cinéma en ayant envie de changer le monde et de repenser sa consommation.

En attendant, vous pourrez également vous abonner à la Newsletter du chouette site Idecologie. Chaque semaine, de nouvelles idées pour voir votre quotidien d’un oeil plus « green » et pour ne pas perdre de vue vos objectifs.

Ce long article touche à sa fin. Bien sûr, je pourrais encore discuter des heures des petits gestes écolo qui font partie de mon quotidien : il y a encore tellement à faire… Quelles sont vos propres astuces et habitudes green ?