La tradition l’exige, alors je vous souhaite de tout coeur une très bonne année 2016 ! Je suis ravie de reprendre la plume (ou plutôt le clavier), le blog m’avait un peu manqué durant ces derniers jours. Je me suis autorisée une petite pause sur la toile et les réseaux afin de de pouvoir profiter tranquillement des fêtes et de ma famille… et de mieux revenir par ici. Je vous propose aujourd’hui un article un peu plus personnel, un exercice toujours difficile pour moi. En 2016, c’est promis, je tenterai de me dévoiler un peu plus et de vous proposer encore plus d’articles.
Je ne suis pas de nature à aimer faire des bilans. Je ne suis pas tellement non plus une fille « à listes » ; je préfère regarder vers l’avant et imaginer les belles choses que l’avenir me réserve. Cependant, 2015 a été une drôle d’année, parsemée de doutes et marquée par le changement… alors j’espère que le fait de dresser un bilan sur le papier m’aidera à y voir plus clair, car dans mon cerveau, il règne une gentille cacophonie.
Cette année 2015 n’a pas commencé sous les meilleurs auspices. Je devais initialement fêter le réveillon chez des amis, mais mon métier en a décidé autrement : en tant que vétérinaire, je dois régulièrement assurer des gardes, la nuit, les week-ends et les jours fériés et pour la fin d’année, c’était à mon tour. Le 1er janvier, je devais anesthésier un cheval en vue d’une chirurgie complexe qui aurait lieu le matin. Difficile de me mettre dans l’esprit de la fête alors que les responsabilités me rappelaient à la réalité ! J’avais quand même commencé à cuisiner tout un tas de petits amuse-bouches à emmener chez mes amis mais, trop fatiguée de ma journée déjà bien chargée, j’ai décommandé à contre-coeur. Le passage en 2015 s’est fait sur mon canapé, accompagnée (quand même) de mon chéri et d’un grand saladier de chips. C’est sûr, on peut rêver mieux comme entrée en matière.
En 2015, j’ai sacrifié beaucoup de ma vie personnelle pour mon travail. J’ai compris que je n’étais pas une machine, que je n’avais pas écouté mon corps et que je souffrais de ne pas trouver un équilibre plus adapté. Je suis quelqu’un de passionnée, avec toujours beaucoup de projets en tête : les mettre de côté par manque de temps ou parce que je n’avais plus d’énergie n’a pas été facile. Après m’être posé des centaines de questions, après m’être dit de nombreuses fois qu’il fallait que je patiente, que cela irait mieux par la suite et après avoir repoussé l’échéance, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai démissionné. Mes premières expériences professionnelles m’ont appris beaucoup, notamment sur moi, mais j’avais besoin de voler vers de nouveaux horizons.
Après avoir pris ma décision, j’ai ressenti un certain soulagement… avant d’être de nouveau assaillie par quelques doutes. Mais on n’a qu’une seule vie, n’est-ce pas ? Et je ne voulais pas passer à côté de la mienne. Alors j’ai fait mes cartons, rendu les clés de mon appartement et je suis partie dans la région voisine, dans laquelle j’avais trouvé un CDD de quelques mois. Par chance, j’ai pu emménager avec mon copain. A deux, nous avons pris de nouvelles marques et j’ai pu adopter un rythme de vie plus sain. Pouvoir passer des nuits complètes ou profiter de quelques week-ends sans contraintes n’a pas de prix ! Ce changement m’a fait beaucoup de bien.
Aujourd’hui, mon contrat touche à sa fin, puisque je n’étais que remplaçante. J’ai été très heureuse de cette nouvelle expérience mais je dois me rendre à l’évidence : je suis complètement au bout du rouleau. Tout simplement, je crois que j’ai accumulé beaucoup de fatigue ces 2-3 dernières années… et j’ai besoin d’une PAUSE. Je ne me suis jamais accordé le moindre répit, même après être tombée sérieusement malade il y a trois ans. Pourquoi avoir honte de penser un peu à soi et à sa santé ? C’est décidé, je lève un peu le pied afin de recharger les batteries et de repartir de plus belle !
Mon avenir proche est forcément un peu flou… Mais je suis confiante. Au fond de moi, j’ai la conviction que je fais le bon choix. Tant pis si je dois me serrer la ceinture quelque temps. Alors j’accueille 2016 à bras ouverts et j’ai hâte que cette nouvelle année commence pour de bon !
Vikie
Dur dur en effet de prendre du recul surtout quand on fait un travail qui nous touche en plein coeur. Mais il faut aussi savoir se donner du temps pour soi, moi j’ai eu du mal à me remettre le pied à l’étrier car pendant toutes mes études je n’ai jamais pris de vacances et une fois le diplôme en poche alors que j’avais besoin de vacances de souffler, tous mes proches se sont ligués pour que je trouve un job et vite… conclusion, j’ai trouvé plusieurs petits boulots, je ne suis toujours pas partie en vacance… et la fatigue se fait toujours ressentir…. ça fait 10 ans…. sauf que maintenant mon corps me rappelle à l’ordre et je lève le pied…. et j’envisage mes propres activités (liées à mon blog je l’avoue ^^)
Il faut lever le pied c’est primordial ^^
Belle année 2016 à toi et que tu trouve ton bonheur et ta santé
Rhapsody in Green
Eh oui, c’est vrai que parfois tout s’enchaîne, on ne prend pas le temps de réaliser et… pouf ! Il s’est écoulé quelques années. Tu as bien raison de lever le pied, c’est nécessaire de se recentrer sur soi de temps en temps pour ne pas perdre les pédales. Merci pour tes voeux, belle année à toi !