Contre toute attente, la course à pied est entrée dans ma vie, pour ne plus jamais en sortir. Je n’étais pourtant pas vraiment prédisposée à ce sport, ayant toujours préféré les activités de vitesse et d’adresse à celles d’endurance. Mais plus le temps passe et plus le running me porte vers l’avant et me pousse à m’accomplir et à me dépasser. Je crois que ce ne serait pas exagéré de dire que depuis que je cours, je découvre une version plus optimiste et plus sereine de moi-même. En fait, la course à pied m’a appris beaucoup de choses…
1- J’ai appris que je ne regretterai jamais d’être sortie courir
Le plus dur lorsque l’on court, finalement ce n’est pas l’effort physique : c’est de s’y préparer psychologiquement et d’enfiler sa paire de baskets. Combien de fois me suis-je dit que j’avais une flemme monstre ? Combien de fois ai-je entamé les négociations avec moi-même pour me convaincre que je serais certainement mieux au chaud sur mon canapé ? Et pourtant, je n’ai jamais regretté une seule fois d’être sortie courir. Tant pis si la forme n’est pas là, tant pis si on ne court pas longtemps : lorsque l’on termine sa séance, on est forcément un peu fier de soi, c’est promis !
2- J’ai appris que l’habit ne faisait vraiment pas le moine
Les marques de sport ont redoré l’image du running en proposant chaque année des collections de plus en plus techniques et de plus en plus jolies (mais souvent tape-à-l’oeil). Cela peut donc être un peu intimidant de se retrouver entouré, au départ d’une course, de coureurs portant les toutes dernières baskets à la mode, montre GPS hors de prix au poignet, manchons de compression de marque sur les mollets. Pourtant, pendant la course, tout cela n’a plus aucune importance : belle tenue ou pas, cela n’a pas de réelle incidence sur notre performance et à l’arrivée, nous sommes tous dans le même panier : heureux mais bien essoufflés !
3- J’ai appris à observer ce qui m’entourait
Pour moi, courir rime avec nature. Il est très rare que je courre en ville : je n’aime pas ça et je ne me sens pas assez déconnectée. Je m’efforce donc toujours de courir dans des chemins, des parcs, des voies vertes, des sentiers forestiers… et je suis très souvent au calme, étant donné qu’il n’y a pas beaucoup de promeneurs là où je cours. Je fais donc de ma sortie running un vrai moment d’échange privilégié avec ce qui m’entoure. Je m’émerveille d’un rien et je suis beaucoup plus attentive à mon environnement. Il est très fréquent que je croise des animaux sauvages (lapins, chevreuils, canards, faisans…) ou même domestiques (vaches, moutons, chevaux, chèvres… dans les champs) et j’adore les observer. Je suis aussi beaucoup plus réceptive aux changements de météo : gouttes de pluie, rayons de soleil qui viennent me réchauffer en plein hiver ou petit vent frais qui fait du bien lorsqu’il fait trop chaud. Je me recentre sur moi-même et c’est un vrai moment d’évasion.
4- J’ai appris à être patiente
La patience n’est vraiment pas mon fort : j’aime quand les choses vont vite et quand les résultats sont rapidement visibles. De plus, je suis très exigeante envers moi-même : il faut que je devienne meilleure de jour en jour, que je me surpasse et que je ne cède pas à la facilité. Sauf qu’avec la course à pied, j’ai dû revoir mes exigences à la baisse : de manière évidente, je ne suis pas une grande coureuse. Bon, ça, ce n’est pas très grave… Mais en plus, passés les premiers mois euphoriques pendant lesquels j’ai progressé rapidement, j’ai vite atteint un plateau et je n’ai plus été capable de m’améliorer pendant un temps qui m’a paru interminable. J’ai donc appris à être patiente, plus bienveillante avec mon corps… et à force de travail, je suis heureuse de dire que de nouveaux progrès sont arrivés !
5- J’ai appris à écouter mon corps
Toujours dans l’idée de courir plus vite et plus loin, j’ai parfois prêté la sourde oreille aux signaux de mon corps, particulièrement lorsque je débutais et que j’étais encore dans l’excitation de la nouveauté. Heureusement, avec le temps, j’ai compris que cela n’avait strictement aucun intérêt d’être « à fond » tout le temps et j’ai levé le pied. J’ai appris à courir lentement, à m’arrêter lorsque j’étais trop fatiguée et à prendre en compte les micro douleurs que je ressens parfois au niveau des chevilles et des genoux. Résultat ? Je ne me suis jamais blessée, je croise les doigts pour que cela dure !
6- J’ai appris que la communauté des coureurs était solidaire
Il peut se passer beaucoup de choses pendant une course : blessure, fatigue, douleurs musculaires… qui peuvent parfois nous forcer à ralentir ou à s’arrêter. Eh bien vous pouvez être sûr que vous n’êtes pas tout seul ! Je trouve cela très émouvant de constater qu’il y a très souvent d’autres coureurs pour vous aider à vous relever, pour vous encourager voire pour faire un bout de trajet avec vous. Cela m’est arrivé pendant un semi-marathon et je remercie encore les filles qui m’ont redonné de l’énergie au moment où j’avais envie de marcher. J’ai vraiment des bouffées d’émotion également lorsque je revisionne les belles images de marathons pendant lesquels les coureurs s’entre-aident et se portent vers l’avant.
7- J’ai appris que le running n’avait aucune limite
En devenant progressivement une coureuse passionnée, j’ai découvert un monde qui m’était complètement inconnu. Une infinité de possibilités se sont ouvertes : j’ai entendu parler de trail, d’ultra-marathons, de courses d’obstacles… Et j’ai compris que certains coureurs chevronnés ne se fixaient aucune limite. C’est vrai, en chaussant ses baskets, on ne connaît pas toujours la ligne d’arrivée… Tous les rêves et toutes les folies sont permises ! C’est la beauté de ce sport, si simple et si brut, qui m’a ramenée à l’essentiel et m’a donné moi aussi envie de rêver aux défis les plus fous.
8- J’ai appris que l’important, c’était de participer !
Même si, comme beaucoup de coureurs, j’aime m’améliorer et battre mes records pendant les courses, je ne crois pas avoir été un jour déçue de moi-même au point de passer la ligne d’arrivée en râlant. Et pourtant, des courses ratées d’un point de vue chrono, il y en a eu… (et pourtant, je suis râleuse, ah ah !) Mais ce qui est bien, avec l’endurance, c’est que l’on a le temps de voir venir la performance (ou son absence). Généralement, après quelques kilomètres, j’ai déjà une petite idée du résultat final, ce qui me laisse encore de longues minutes pour me consoler et accepter le fait que ce n’était pas mon jour. J’ai toujours été contente de participer, quel que soit le résultat final !
9- J’ai appris le dépassement de soi
Une fois que l’on atteint un plateau et que les sorties en endurance ne nous permettent plus d’améliorer également notre vitesse, il faut envisager un tournant dans sa pratique pour continuer à progresser. C’est ainsi que je me suis mise aux fractionnés ! Des séances de haute intensité sous forme d’intervalles d’effort en alternant allures rapides et allures lentes. Plus on avance dans sa pratique, plus on peut se lancer dans des séances difficiles… Qui nous font clairement repousser nos limites ! J’ai fini beaucoup de séances au bord de l’asphyxie et des étoiles devant les yeux à cause de l’intensité de l’effort… Mais j’adore la sensation d’aller « au bout de moi-même » et de repousser toujours plus mes limites. Le sensation d’accomplissement et de bien-être qui suit ces séances est incomparable.
10- J’ai appris que les bienfaits de la course à pieds n’étaient pas simplement physiques
La course à pied m’a rendue plus endurante, plus tonique, plus rapide et plus énergique. Mais en fait, ses bienfaits vont bien au delà de ça : la pratique du sport a également des répercussions très positives sur mon mental de manière générale. Je me trouve plus optimiste et plus aventurière. Et puis surtout, je trouve que la course à pied est un excellent moyen de libérer des tensions et de canaliser son stress, ce qui est un formidable atout.
J’espère que cet article vous aura inspirés, que vous soyez coureurs ou non ! Je déborde peut-être un peu trop d’enthousiasme, mais j’ai bien envie de faire une petite place au sport ici et de publier plus régulièrement sur le sujet. Je suis très curieuse de connaître votre ressenti !
lequotidiendunefille
J’ai pratiqué de la course à pied l’année dernière intensément pour perdre mes 10 kilos et j’ai réussis ! J’ai stoppé malheureusement et j’ai bien envie de m’y remettre 🙂 Très intéressant ton article, vraiment ♥
Rhapsody in Green
Oh c’est dommage que tu aies arrêté, sais-tu pourquoi ? Avec les beaux jours qui arrivent, ça devrait être plus facile de s’y remettre 😉
Eeonian
Comme Lequotidiendunefille je me suis mise à courir l’an dernier pour perdre 10 kilos accumulés les années précédentes… et depuis, je ne m’en passe plus ! J’ai l’impression que ça m’a vraiment changée, pour le mieux 🙂
Rhapsody in Green
Bravo ! On devient vite accro, hein ? 😉
Myrtilla
Super article, je suis d’accord sur tous les points !! Et on est vite en manque si une semaine on ne peut pas courir !! 🙂 En tous cas je suis devenue une vraie addict de la course à pieds ! 😀
Rhapsody in Green
Merci beaucoup ! Et je suis tout à fait d’accord avec toi 🙂
Superfici'Elle
Je t’admire et t’envie!!
Je ne suis pas capable de courir plus de 200m sans cracher mes poumons. J’aimerais beaucoup courir et développer mon endurance, mais c’est vraiment très très dur. Et malheureusement, je n’ai pas d’endroit où courir près de chez moi, et devoir prendre la voiture pour aller conduire, ça rajoute à mon découragement!! 😉
Bises et encore bravo!!
Rhapsody in Green
Je comprends, les premières sorties sont les plus dures (je suis partie d’un niveau zéro et je tenais 10 minutes péniblement). Pour la voiture, c’est sûr que ça rajoute un peu de temps à la sortie mais perso c’est ce que je fais, ça me permet de courir sur de jolis chemins plutôt que sur du béton entourée de voitures et piétons… Après il ne faut pas s’entêter non plus je pense, dans le sens où chacun peut trouver un sport qui lui plaît vraiment, et ce n’est pas forcément la course à pied pour tout le monde 😉 bisous
Superfici'Elle
Merci beaucoup pour tes conseils… mais alors, que fais-tu des clés et des papiers de la voiture quand tu cours?? Des clés de la maison?
Et comment trouves-tu la motivation pour y aller?? 😉 Moi je ne pourrais y aller que le dimanche matin, et me motiver pour y aller me semble une grosse étape!!
Rhapsody in Green
Je laisse tout dans la voiture et je ne prends que mes clés de voiture avec moi ! Pour la motivation, c’est fluctuant je t’avoue 😉 Quand il fait beau, ça va tout seul, sinon je me pousse un peu mentalement et puis zou, c’est parti ! C’est vrai que c’est une grosse étape. Petite astuce, tu peux te créer un calendrier et noter les sorties running prévues : c’est plus facile d’y aller si c’est déjà planifié ! Bon courage !
Un Jour Viendra
Ca ne fait pas longtemps que je me suis remise à la course à pied et je vois petit à petit retrouver mes capacités de l’année dernière : aujourd’hui encore j’ai réussi à refaire le 5km pour la première fois en un mois et demi, j’suis contente mais j’ai vraiment souffert physiquement ahah mais je ne lâche rien et quand je vois les distances que tu parcours, j’ai hâte de pouvoir faire pareil 🙂 C’est vrai que la motivation, parfois c’est dure de la trouver (surtout que je n’aime pas trop courir seule) mais une fois la performance faite, on peut être fière, qu’importe le timing et la distance 🙂
Rhapsody in Green
Bravo pour tes progrès, ne lâche rien ! 🙂 J’ai peur d’être obligée un jour d’arrêter la course pendant une longue période et de devoir de repartir de zéro… dur pour le moral !
Eulalie
Je me reconnais dans beaucoup de choses. La course est un sport accessible à tous, et comme tu le dis, ça ne sert à rien de se cramer tout le temps, le succès dans la durée passe par l’écoute de son corps, qui n’empêche en rien le dépassement de soi.
Rhapsody in Green
Tout à fait ! Le dépassement de soi n’est pas synonyme de performance systématique non plus 🙂
Grace
Je viens a peine de commencer et j’ai appris quelques uns des points que tu as cité : le bonheur et la fierté qu’on ressent après une séance, le dépassement de soi…
#jaime 🙂
G
https://bigoudispaillettesetstilettos.wordpress.com/
Rhapsody in Green
Bravo pour tes débuts ! Le running, c’est beaucoup de bonheur en effet !
CHOUQUETTES & MASCARA
Hello Hello !
Cet article est très juste, fort de sens. Je me mets petit à petit au running, et je découvre la détermination. J’adore ta vision je garderai bien ça en tête.
Gros bisous.
Rhapsody in Green
Merci beaucoup ! On va très loin avec la détermination, je te souhaite plein de jolies sorties running à venir 😀
Barbara
Un article riche de sens, c’est vrai que le sport, et ici le running, nous en apprend plus sur nous même et peut nous donner des leçons de vie. En tout cas je me suis retrouvé en tout point, très bel article. Bonne journée, Barbara 🙂
Rhapsody in Green
Merci beaucoup Barbara, bonne journée à toi aussi 🙂
lola
Bonjour et merci pour ce super article !! Il est vraiment bien.
J’aurais une question: tu n’as pas peur de courir seule ? comment tu geres le risque de se faire agresser ?
Merci d’avance pour ta réponse, c’est vraiment un truc qui m’inquiète…
Rhapsody in Green
Bonjour Lola ! Alors oui je t’avoue que je ne suis pas toujours rassurée quand je cours seule, c’est vrai. Déjà, je ne cours que de jour quand c’est le cas et toujours dans des espaces dégagés pour avoir le temps de voir venir un éventuel agresseur. Les parcs/chemins que je fréquente sont souvent très calmes et ne craignent pas, mais c’est à double tranchant car il y a aussi beaucoup moins de passage… Je pense écrire un article sur les mesures de sécurité à prendre, si jamais ça t’intéresse ! Sinon je cours souvent avec mon copain, ça me rassure. N’hésite pas à te renseigner pour savoir s’il n’existe pas des groupes de running dans ta ville par exemple, pour courir à plusieurs !
lola
Ah oui oui oui, si t’as envie de faire un article sur ça je pense que c’est une très bonne idée qui va en intéresser plus d’une !