Pour la première fois en 2014, je chaussai mes baskets avec la ferme intention de me mettre à la course à pied. Je ne donnais pas très cher de ma motivation, mais contre toute attente, j’ai persisté et je suis devenue une coureuse régulière. Moi, la fille qui ne jurait que par les sports de vitesse ou de raquettes, je découvrais que l’endurance pouvait me plaire aussi. Deux ans plus tard, la course à pied fait partie de ma vie. Je ne suis pas devenue une athlète de haut niveau… mais une passionnée, ça c’est certain ! Retour sur mes deux premières années de pratique.
Les débuts
J’ai commencé à courir au milieu de l’été 2014. Je m’étais acheté une paire de baskets en soldes pour l’occasion et je suis allée faire un tour dans le parc voisin. Je crois que j’ai dû tenir entre 10 et 15 minutes. A l’époque, je ne possédais qu’une montre classique, sans chiffres notés dessus. Autant dire que l’approximation était totale ! La deuxième fois, j’ai réussi à faire un tour de parc complet, soit environ 4 kilomètres. Toute essoufflée, bien sûr, mais j’étais contente de moi.
Et puis en août, j’ai commencé un nouveau travail. J’ai essayé de caser mes séances de sport lorsque je le pouvais, mais les longues et chaudes journées d’été me facilitaient la tache. Comme c’est souvent le cas lorsqu’on débute, j’ai progressé rapidement. D’abord 5 kilomètres, puis un peu plus… jusqu’à courir pour la première fois 10 kilomètres sans m’arrêter, en 1h03, environ 2 mois après mes débuts. J’étais super fière !
A peine 2 mois après, je courais 17 kilomètres avec des amis, alors que je n’avais jamais dépassé les 10 kilomètres. Cette expérience m’a appris beaucoup sur moi-même et j’ai pris goût au dépassement de soi. A l’époque, je n’avais aucune idée des différentes techniques d’entraînement. Je m’efforçais surtout de courir le plus vite possible et le plus longtemps possible (l’erreur du débutant !)
Les premières courses
Forcément, l’idée de participer à une course officielle a fini par me travailler. Poussée par un ami, je me suis inscrite à ma première course : un 10 kilomètres, en plein mois de décembre et par un froid de canard. J’étais super stressée à l’idée de ne pas y arriver mais tout s’est bien passé. Je me suis donnée à fond et j’ai fini en 56 minutes et des brouettes. Ça y est, j’étais lancée !
Nous arrivons en 2015. J’ai participé de nouveau à quelques épreuves (de course à pied mais également de run&bike) et j’ai découvert l’entraînement fractionné. Malheureusement, mon boulot me laissait de moins en moins de temps pour m’entraîner et je commençais sérieusement à m’épuiser. De garde très souvent, enchaînant régulièrement travail de nuit, de jour et de week-end… Forcément, je ne pouvais pas faire de la course à pied ma priorité. Je continuais à courir, mais de manière beaucoup trop occasionnelle pour moi (1 fois par semaine, rarement plus). Les progrès n’arrivant plus, j’ai commencé à allonger les distances. A défaut de gagner en vitesse, je développais mon endurance.
En route vers le semi-marathon
Les mois ont passé, les beaux jours sont de nouveau arrivés et j’ai pu reprendre l’entraînement avec un peu plus de régularité… Enfin, c’est une façon de parler, j’étais toujours aussi prise par mon travail. Mais avec notre chéri, nous nous sommes donné un objectif : courir un semi-marathon en octobre 2015. Alors il fallait bien s’entraîner !
Je ne le cache pas, la préparation a été un peu en dents de scie. Néanmoins, j’ai fait de mon mieux pour travailler ma résistance à l’effort ainsi que ma vitesse. Le jour J, environ un an après mes débuts, j’ai profité à 100% de la course, que j’ai adorée. Même si mon temps (2h11) n’avait rien d’extraordinaire, l’émotion que j’ai ressentie à l’arrivée valait tous les chronos du monde. J’ai découvert avec un peu de surprise que j’aimais bien le principe des « longues » distances. J’emploie les guillemets, parce que bien sûr, on peut toujours faire plus (marathon, ultra-distance…) En tous cas, cela m’a remotivée à bloc !
➢ Le compte-rendu de mon premier semi-marathon
La deuxième année
Mon premier semi-marathon marque un peu le passage entre ma première et deuxième année de running. Cette épreuve m’a vraiment donné envie de m’améliorer et d’accorder plus de temps à ma passion. J’ai commencé par changer de boulot (pas pour le running, bien sûr) mais également de région, pour rejoindre mon amoureux.
Mon nouveau travail, bien que plus compatible avec une vie normale, ne me laissait pas non plus énormément de temps pour aller courir. Passant 2h sur la route chaque jour et finissant toujours après 20h30, j’ai manqué de motivation et d’organisation pour courir toujours 3 fois par semaine (mon objectif). Je me rattrapais les week-ends, mais je suis globalement restée dans ma zone de confort. Je n’ai pas pris la peine de m’inscrire à d’autres épreuves fin 2015 et j’attendais la nouvelle année pour relancer la machine.
Hello 2016 ! Cette fois, j’avais un objectif en vue : le semi-marathon de Bordeaux. Côté travail, j’ai profité d’une pause salutaire entre deux contrats, pour enfin me reposer et courir selon mon envie. Bon, c’était sans compter mon traitement Roaccutane, qui allait débuter en février. Je m’attendais à ce qu’il réduise mes performances mais je ne m’attendais pas à devenir un petit zombie sur pattes, complètement assommée par la fatigue. C’est simple, depuis que je prends ce médicament, je suis constamment exténuée et ralentie. Sachant que c’est un traitement long (cela fait déjà 9 mois et il m’en reste un dernier), je peux dire que pratiquement toute l’année 2016 aura été marquée par cela.
J’ai décidé de ne pas me laisser abattre et d’aller m’entraîner quand même… Mais je ne vous cache pas que cela été parfois très dur. Néanmoins, je n’ai rien lâché et j’ai pu suivre à la lettre mon plan d’entraînement. Pour mon plus grand bonheur, j’ai battu mon record sur le semi-marathon (2h) mais également sur 10 et 5 kilomètres cette année là. Comme quoi, il n’y a pas de secrets… Du repos et un entraînement adaptés peuvent vraiment faire la différence sur nos performances.
Objectif trail
Après mon deuxième semi-marathon, un beau défi m’attendait : le trail ! Au fond de moi, je suis une traileuse avant tout. Pas parce que j’ai de l’expérience en la matière (c’est plutôt le contraire), mais bien parce que c’est la discipline qui m’attire le plus. La nature, la montagne… ce sont mes premières passions. C’est ça qui me fait vibrer. Alors allier course et nature, que demander de plus ?
Bref, dans un élan de folie, je me suis inscrite à mon premier « vrai » trail, une épreuve de 22,5 km et plus de 1000 mètres de dénivelé. Cela allait être mon challenge de l’année. J’ai fait de mon mieux pour m’entraîner dans ma région (plutôt… plate), tout en jonglant en parallèle avec mon travail. Le jour J, je n’avais qu’un objectif : passer la ligne d’arrivée ! Et c’est ce que j’ai fait, après 3h20 de course… Et tout autant de pur bonheur (et de souffrance, un peu aussi, hihi). C’est à ce jour l’un de mes plus beaux souvenirs de course. L’émotion me gagne, rien qu’en y repensant !
➢ Le compte-rendu du Trail du Taennchel
Et puis, la blessure…
Malheureusement, peu de temps après mon trail, j’ai commencé à sentir une douleur au genou lorsque je courais. Au début, je ne me suis pas trop inquiétée : 10 jours de repos et je devrais être tranquille. Sauf que quoi que je fasse, la douleur revenait systématiquement. Après une longue période sans rien faire, je me suis décidée à consulter. Verdict : tendinite du fascia lata. Je vous la fais courte, en réalité le diagnostic a pris plus de temps que cela…
Entre les allers-retours chez le médecin, l’imagerie médicale, le passage par la case podologue, ostéopathe et kinésithérapeute, il s’est passé une longue période de 4 mois, pendant laquelle je n’ai pratiquement pas pu courir. J’ai donc perdu beaucoup de mes acquis. Cette période n’a pas été complètement morte côté sport, puisque j’ai pu continuer à faire du vélo et du renforcement musculaire en parallèle. Mais bien sûr, le running me manquait.
Cette deuxième année de course à pied s’est donc achevée dans un sentiment mitigé. Ne pas pouvoir m’adonner à ma passion a été difficile, mais j’ai tenté de tirer le meilleur parti de la situation. Ma troisième année de running s’entame donc, malgré tout, dans l’espoir et dans la bonne humeur. Je ne suis toujours pas guérie de ma tendinite, mais je peux recourir de petites distances, 1 à 2 fois par semaine. Je prévois de vous raconter tout cela en détails dans un prochain article.
Bilan
En deux ans, je me suis découvert une passion que je n’aurais jamais suspectée. J’ai vécu de très beaux moments, rencontré de belles personnes et partagé des souvenirs merveilleux. Malheureusement, et vous l’aurez compris, ces deux années ont également été très marquées par la fatigue (due à mon travail mais également à mon traitement). Beaucoup de frustration s’est donc ajoutée à cela et j’ai rarement réussi à concilier tous mes projets (sport, blog, boulot…) J’attends donc avec une très grande hâte la fin de l’année, pour me débarrasser de mon traitement et recommencer sur de bonnes bases. En effet, j’ai très envie de progresser en running et de donner à ce sport une plus grande part dans ma vie.
Au bilan, et malgré tous les obstacles, mon compteur m’indique que j’ai déjà parcouru près de 1500 kilomètres en courant. Bien sûr, je ne compte pas en rester là ! J’ai plein de beaux projets en vue et si tout va bien, je serai sur la ligne du départ du Marathon de Paris en avril prochain !
Myrtilla
Coucou ! C’était un très bel article, très intéressant à lire ! En tous cas je te dis chapeau, tes scores sont vraiment top ! C’est grâce à toi que j’ai découvert les fractionnés, et comme durant un an et demi j’en avais jamais fait, c’est mon objectif de l’année (prochaine) : m’améliorer en vitesse ! 🙂 J’espère faire le prochain semi en 2h ou moins, j’espère y arriver !! 🙂
Merci pour ce beau partage d’expérience 🙂 Gros bisous !
Rhapsody in Green
Merci ma belle !
Je suis sûre que tu peux arriver à te rapprocher tes 2h pour le semi-marathon 🙂
En tous cas ce sera mon objectif pour la prochaine fois ! Bisous !
The MarSienne
Merci pour ce beau bilan!!!
C’est toujours un plaisir à ressentir les émotions et la passion que tu as pour la course à pied.
Je te souhaite une 3ème année running pleines de surprises 🙂
Bisous
Rhapsody in Green
Je suis contente que ma passion soit retranscrite avec les mots, ce n’est pas toujours facile de bien décrire ce qu’on vit/ressent 🙂 Merci pour tes encouragements en tous cas ! Bisous
Anne-So
Chouette bilan, j’avoue que ça me donne envie de m’y remettre ! Je crois que ce qui me manque ce sont des copains de course, ça aide beaucoup pour la motivation, le fun et le dépassement de soi 🙂 Aller, objectif 2017 : je me remets à la course et je me trouve des copains de running !
Rhapsody in Green
Je suis d’accord que c’est super sympa avec les copains aussi 😉
J’essaie de courir régulièrement avec mon chéri pour ma part
J’espère que tu pourras reprendre ! Bises
Aroma et Délices
Tout d’abord, bravo pour ton énergie et ton blog. Ton expérience me fait rêver… J’aimerai beaucoup m’y mettre à courir mais je suis un peu feignante. Qui plus est avec le froid, ça ne me donne pas trop envie d’aller courir mais je vais faire un effort ! Promis !
michele
Hello 🙂
Je dois faire un truc de travers, j’ai essayé à plusieurs reprises de me mettre à la course à pied mais même après 2 mois à raison de 3 courses par semaine, j’ai un mal infini à faire 2km sans terminer sur les rotules…
As-tu des conseils ? J’ai toujours l’impression de repartir de zéro, j’ai aucune endurance et je sais pas comment améliorer mon souffle. J’ai décidé de redonner sa chance au running cette année, j’attends ma nouvelle paire de baskets, mais la semaine prochaine, je m’y remets.
Je découvre tout juste ton blog, je vais aller vagabonder sur le reste de tes articles un moment 🙂
bonne journée!