En plein dans ma préparation au marathon de Paris, j’ai eu envie de casser la monotonie de mes longues sorties du dimanche en m’inscrivant à une course officielle. Principalement à cause de ma blessure, je n’avais pas couru en compétition depuis pratiquement un an et il me tardait de retrouver l’ambiance des sas de départ !
J’ai donc choisi un semi-marathon qui ne soit pas trop loin de chez moi et qui tombe un bon jour, par rapport à mon plan d’entraînement. Rapidement, le semi-marathon Marle-Liesse s’est imposé : timing parfait et distance très raisonnable par rapport à la maison. En plus, la tante de mon chéri fait partie des organisateurs – ambiance conviviale assurée. Nous nous sommes donc inscrits à deux, chacun avec son objectif. Pour ma part, je n’avais aucun enjeu de chrono et je n’avais pas du tout pour but de battre un record. Le challenge, c’était simplement de courir le semi-marathon à l’allure prévue pour le marathon de Paris, afin de tester ma régularité et ma résistance à l’effort.
Quelques mots sur la course
Le semi-marathon Marle-Liesse a fêté sa 27 ème édition cette année ! Il s’agit d’une course de campagne reliant deux villes de l’Aisne (02). D’une année à l’autre, les villes de départ et d’arrivée intervertissent. En 2017, le départ a été donné à Marle, pour une arrivée vingt-et-un kilomètres plus loin à Liesse. Une navette est donc prévue pour transporter tous les coureurs au point de départ.
En raison de son dénivelé notamment, la course n’est pas encore homologuée par la FFA. Il paraît que cela pourrait changer à l’avenir. La course réunit surtout les athlètes de la région, avec des effectifs à taille humaine et une bonne ambiance (nous étions, de mémoire, moins de 200 coureurs à prendre le départ). Du coup, pas de sas de départ, pas de puce accrochée au dossard… Et cela fait du bien de ne pas être serrés comme des sardines pendant toute la course !
Retour sur ma course
Le départ : ça grimpe !
Kilomètres 0-5 : Le départ est donné à 13h30, par une belle journée ensoleillée. Si je suis contente de ne pas avoir trop froid en tee-shirt en attendant de m’élancer, j’ai un peu peur de la suite (moi et le sport sous la chaleur, on est pas très copains). Dès le début, on attaque une belle côte sur plus d’un kilomètre. J’essaie de ne pas partir trop vite et je me fais dépasser par à peu près tout le monde. J’en rigole et je regarde même derrière moi s’il reste des coureurs. Ouf, j’ai un peu de marge !
J’ai un peu de mal à rester régulière dans mon allure tant le parcours est vallonné. Je suis contente de constater que je suis à l’aise dans les montées, alors que d’autres à côté de moi ont déjà le souffle court. Je résiste à l’envie d’accélérer dans les descentes et je me fais de nouveau doubler par quelques coureurs. Je m’en fiche, je pense à mon vrai objectif, le marathon de Paris. Je profite du temps agréable et des routes de campagne.
Le ravitaillement du cinquième kilomètre arrive très vite, je n’ai pas vu le temps passer. Il y a plein de supporters trop gentils (familles, enfants) et je prends le temps de m’arrêter, de boire un verre d’eau et de croquer dans un bout de pain d’épice. A ce moment, je me sens super bien.
Kilomètres 5-10 : Les longues montées et descentes continuent pendant encore quelques kilomètres. On ne m’avait pas menti sur le dénivelé ! Je trouve une allure stable et je continue tranquillement ma route. A partir du 8ème kilomètre, je commence à avoir chaud et mon estomac commence à se nouer. Le pain d’épice qui ne passe pas très bien ? Je croise bientôt mon chéri en sens inverse, on se tape dans la main et on s’encourage. Le ravitaillement du dixième arrive enfin, je commençais sérieusement à me dessécher. Encore une fois, je m’arrête, j’avale un verre d’eau, je croque dans un bout de sucre et je bois un deuxième verre d’eau. Ce n’est peut-être pas très conseillé de boire autant d’un coup, mais je meurs de soif.
Je m’élance ensuite un peu plus rapidement pour rattraper les longues secondes perdues.
20ème kilomètre : c’est par où l’arrivée ?
Kilomètres 10-15 : Le soleil est au plus haut, mais le parcours devient enfin un peu plus roulant. Je suis quelques coureurs qui semblent adopter le même rythme que moi mais rapidement, le groupe s’étire. J’ai un peu mal au ventre mais les jambes déroulent et je ne me pose pas trop de questions. Au 13ème kilomètre, je bondis presque de joie en constatant la présence d’un ravitaillement supplémentaire. Je continue lentement mais sûrement à me dessécher alors ce verre d’eau bonus est vraiment salutaire. Je commence à faire des plans dans ma tête pour le marathon et m’imagine courant tout du long avec mon camelback.
Kilomètres 15-21 : Je trouve le temps long, il est temps d’arriver. Le parcours reste roulant, mais en plein soleil et sans la moindre zone d’ombre, cela ressemble un peu à une traversée du désert dans ma tête. J’ai toujours l’estomac noué et cette fois, ce sont les jambes qui commencent à être lourdes. J’ai l’impression de traîner deux gros boulets à chaque pied. J’arrive péniblement au 20ème kilomètre, où me rejoint Guillaume qui avait déjà terminé depuis un moment. Il me dit que lui aussi a souffert de la chaleur et que ses jambes étaient très lourdes également. Je finis par franchir l’arche d’arrivée, bien contente d’arriver. Mon nœud à l’estomac se défait enfin et je me jette sur les ravitaillements, car je meurs de faim !
Bilan
J’ai terminé ce semi-marathon « test » en 2h14, avec une allure moyenne de 6’21/km, sachant que mon allure cible pour le marathon est de 6’23/km. De ce point de vue là, j’ai bien respecté l’objectif. Je n’irais pas jusqu’à dire que mon allure a été parfaitement régulière, mais je n’ai pas ralenti vers la fin et j’ai bien compensé le temps « perdu » aux ravitaillements. J’ai vraiment essayé de me mettre en condition pour le jour J, à savoir : ne pas partir trop vite, prendre le temps de s’arrêter à chaque ravitaillement, test du matériel…
Côté sensations, malgré les difficultés liées à la chaleur, je n’ai eu aucun problème de souffle. Je me sens bien dans cette allure, qui reste facile sans être trop lente (à mon petit niveau bien sûr). Je n’ai pas ressenti de douleur au genou, ce qui était ma plus grande crainte… Enfin, à l’arrivée, je n’ai pas eu de « coup de mou » et j’ai récupéré sans problème et sans courbatures les jours suivants.
Par contre, je dois bien avouer que ce jour là, je n’aurais pas pu continuer pendant 21 kilomètres supplémentaires. Moi qui étais sereine jusque là, j’ai eu un petit moment de panique. Et s’il faisait trop chaud le jour du marathon ? C’est clairement un paramètre ultra-limitant pour moi et je suis en train de réfléchir à une manière de transporter une petite bouteille d’eau avec moi le jour J.
Au final, je suis très contente d’avoir couru ce semi-marathon, qui m’a permis de me tester et de réfléchir à quelques ajustements pour le grand jour. Il me reste une autre course ce week-end pour peaufiner tout cela. Mais une chose est sûre : plus question de reculer. Vivement le 9 avril !
The MarSienne
Ouhlala c’est en effet pas évident de courir en début d’après-midi quand il fait grand soleil et qu’il n’y a pas d’ombre sur le parcours. Bravo pour ta course et comme je te l’ai déjà dit sur instagram, je souhaite de tout cœur qu’il fasse nuageux le jour du marathon de Paris afin de te faciliter ta course 🙂
Bisous
Rhapsody in Green
Je croise les doigts aussi 😛
Encore merci pour tes encouragements ! Bisous
aude
si je peux me permettre, Decath a un camel bag ultra léger et pas cher (genre 20€ max). Si tu as tant besoin de boire, c’est pas forcément bête; il doit contenir un litre env, Bon courage 🙂
Rhapsody in Green
Tiens c’est drôle, j’ai lu ton commentaire juste après avoir investi dans le camelbag le plus léger de Décath’ ! Je le teste sur ma prochaine sortie, et certainement sur mon semi-marathon du week-end 🙂
Dom
Sympa ton compte-rendu. Malgré la chaleur, tu as quand même pas mal géré, en plus assez proche de ton allure cible pour le marathon, c’est très bien.
L’hydratation me pose, enfin posait question en vue du marathon mais il y a des ravitos tous les 5 kms (à Nantes en tout cas), je me dis que ça ne vaut peut être pas le coup de s’embêter avec un sac à dos (frottement possible des bretelles, poids, etc.)
Je me teste aussi sur semi ce week-end, à un peu plus d’un mois du marathon. J’espère que ça roulera aussi bien que toi.
Rhapsody in Green
Merci Dom !
A Paris aussi il y a des ravitaillements tous les 5 kilomètres, mais j’ai peur que ça fasse trop peu pour moi s’il fait vraiment chaud (je ressens quand même vite le besoin de boire). Dans le doute, je vais quand même tenter quelques sorties avec un camelbag pour voir si je ne suis pas gênée. Les frottements me font un peu peur en effet, surtout que je ne suis pas très large d’épaules.
Bonne chance pour ton semi ! Moi j’en ai un dernier ce week-end (enfin, un 22 km pour être précise !)
Myrtilla
Coucou ! Avec quelques jours de retard je prends enfin le temps de commenter ton article, que j’ai beaucoup aimé lire ! Déjà bravo d’avoir réussi, ça ne devait pas être évident en effet de courir sous le soleil ! Et pour le marathon je te souhaite une bonne chance, j’espère qu’il ne fera pas trop chaud ce jour-là. Tu vas courir avec de la musique ? ça peut aider à passer le temps 🙂
En tous cas je suis sûre que tu vas y arriver !! 😀 Bisous !
Rhapsody in Green
Merci encore pour tes encouragements, ça me fait super plaisir 😀
Je cours sans musique ! Sur les courses officielles, je préfère m’imprégner de l’ambiance, être attentive à ce qui m’entoure… Et puis honnêtement, c’est aussi une petite question de fierté, puisque la musique est interdite sur les courses officielles (elle aurait un effet booster sur les performances 😉 ). Mais ça ne me dérange pas du tout de courir sans 🙂
Myrtilla
Ah bon ! Ici la musique est légale ^^ sauf peut-être dans les marathons. C’est vrai que des fois ça fait du bien de courir sans musique, on court à notre rythme (alors que des fois ça m’arrive de courir au rythme de la musique) 🙂