Nous courons partout, tout le temps. Pour ma part, je jongle entre mon travail prenant, le blog qui me demande beaucoup d’énergie, le sport que je pratique plusieurs heures par semaine et ma vie personnelle. Je n’aime pas le vide et j’ai l’impression que l’on attend de moi que je sois partout, sur tous les fronts. Pourtant, si l’on oublie le volet travail sur lequel je n’ai pas beaucoup d’emprise, je suis le seul capitaine à bord. Je ne suis pas contrainte de m’infliger un rythme soutenu et je n’ai de comptes à rendre à personne concernant mes activités. Être blogueuse, être sportive, ce n’est pas mon métier et je n’ai pas envie que les règles changent. Il n’y a donc pas d’enjeu particulier à me surpasser dans tous les domaines. Si ce n’est la course aux chiffres, qui ne m’intéresse que moyennement.
Certaines personnes s’épanouissent lorsque leur vie est vécue à cent à l’heure, mais cela n’est personnellement pas mon cas. Je l’ai longtemps cru, mais différents signaux d’alerte m’ont fait prendre conscience que je ne fonctionnais pas comme cela. Au contraire, lorsque je me représente une période de bonheur et de plénitude, je m’imagine tranquillement en terrasse au soleil, un livre à la main. Pas comme une success-woman qui aurait réussi à tout mener de front.
Aujourd’hui, j’ai envie d’apprendre à vivre différemment. De prendre le temps, d’être à l’écoute de mes vrais besoins et de freiner la course au toujours plus. Avec le temps, le concept de slow life a fini par s’imposer comme une évidence. Il s’agit certes d’un terme à la mode, un peu galvaudé… Mais j’ai décidé de me l’approprier, et tant pis si je rentre dans les clichés !
La slow life, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un terme emprunté à l’anglais, qui signifie ralentir. L’idée, c’est de vivre à son propre rythme, de se reconnecter à ses sensations, à ses envies. C’est un art de vivre, qui nous permet de nous ancrer dans le temps et dans le moment présent. Il se décline à l’infini : slow food, slow cosmétique, slow tourism… En adoptant cette philosophie de vie, on partage ses valeurs fondamentales qui sont l’authenticité, le respect de la planète, l’amour de la nature, le partage.
En pratique, la slow life nous permet de ralentir notre rythme, de retrouver la simplicité, de profiter du moment présent. Toutes ces petites choses que l’on ne prend pas toujours le temps de savourer au quotidien.
Mes nouvelles habitudes slow life
La déconnexion
Ce volet est le plus évident – mais c’est également le plus important pour moi. Comme beaucoup d’autres personnes, je suis hyper-connectée. Et si Internet et les réseaux m’ont fait découvrir de très belles choses, j’y ai également perdu de nombreuses heures. J’adore le monde du web, mais celui-ci prend parfois un peu trop de place. Je voudrais réapprendre à consommer du contenu de manière réfléchie et consciente. J’ai donc adopté quelques petites règles afin de ne plus me laisser submerger, comme cela a déjà été le cas.
- Je me suis désinscrite de toutes les newsletters. En partie manuellement, mais également en passant par l’application gratuite Cleanfox, qui permet d’automatiser le processus. Je reçois donc moins de mails, je passe moins de temps à les trier et j’ai une meilleure vision d’ensemble des tâches à traiter. Sans parler du petit geste pour la planète (chaque e-mail a sa propre empreinte carbone !)
- J’ai coupé les notifications de mon téléphone. Je suis donc moins sollicitée et moins tentée de passer du temps sur les réseaux sociaux lorsque je m’ennuie.
- Le téléphone est désormais banni de la chambre. Je ne l’utilisais déjà pas beaucoup en étant dans mon lit, mais j’avais la fâcheuse tendance de scroller sur les réseaux pour m’aider à me réveiller. Désormais, mon portable reste dans le salon, et je prévois d’acheter un réveil à mon chéri pour qu’il puisse se passer du sien également.
- Je prévois d’instaurer des repas sans écrans. Je n’ai pas la télévision, mais j’ai pris la mauvaise habitude, depuis des années, de manger devant l’ordinateur. Aïe, je reviens de loin ! Me connaissant, je sais très bien que je ne pourrai pas changer radicalement… Alors je me fixe de petits objectifs, avec un ou deux repas déconnexion par semaine.
- Dans le même esprit, je ne veux plus sortir mon téléphone lorsque je mange à l’extérieur ou lorsque je partage un bon moment avec mes proches. Je n’étais pas forcément une mauvaise élève (je ne suis vraiment pas la fille qui reste scotchée sur son écran en soirée), mais je souhaiterais faire encore mieux.
- Enfin, je veux privilégier la qualité à la quantité. On est trop souvent abreuvés de contenu médiocre et inutile (coucou, Facebook). Maintenant, avant de cliquer sur un article ou de lire une vidéo, je me pose la question suivante : « est-ce que cela va vraiment m’apporter quelque chose ? » Souvent, la réponse est non… et je passe mon chemin. J’essaie également de passer moins de temps sur les blogs. Je suis une grosse lectrice de blogs, mais j’ai tendance à trop survoler les articles. De longues heures perdues chaque semaine ! J’ai donc commencé un bon tri, en me désabonnant des blogs qui n’étaient plus en phase avec mes goûts, que je lisais surtout par habitude.
Le contact avec la nature
J’ai toujours été en contact avec la nature. Déjà parce que j’habite en campagne depuis quelques années, mais également parce que je travaille dehors, environ 50% du temps. Je suis passionnée de nature depuis toujours et je sais que c’est une des meilleures façons pour moi de me ressourcer. De plus en plus, je prends conscience des bienfaits énormes que les balades en nature m’apportent. Pourtant, je sais que je ne suis pas toujours « dans le moment présent ». Souvent, je suis parasitée par des flots de pensées et ma tête est un peu ailleurs. L’esprit Slow Life tel que je le conçois implique au contraire de lâcher prise, de profiter en pleine conscience. Et puis il faut dire que je fais parfois ma paresseuse en restant chez moi alors que je pourrais aller me promener. Voici mes moments slow préférés :
- Profiter des rayons de soleil en terrasse, en fermant les yeux.
- Faire un câlin à mon chat (détente assurée !)
- Me promener dans la forêt, sans téléphone ni appareil photo
- Faire un peu de jardinage, m’occuper de mes plantes, m’émerveiller lorsque de jeunes pousses sortent de terre
- Courir toute seule dans ma campagne, sans regarder ma montre, juste pour le plaisir
- Prendre un grand bol d’oxygène en montagne, mon endroit favori au monde
Les habitudes bien-être slow
Prendre le temps, se poser, ne pas faire plein de choses en même temps… C’est difficile pour moi ! En prenant conscience de certaines (mauvaises) habitudes de vie, j’ai décidé d’adopter de nouveaux gestes. Je n’y pense pas toujours, mais je suis convaincue que de petits changements peuvent faire la différence et améliorer un peu notre qualité de vie. Par exemple :
- Apprendre à manger lentement. Non seulement cela améliore la qualité de la digestion, mais cela permet également de mieux s’écouter et de manger à satiété. Je mange beaucoup trop vite, sans forcément prendre le temps de bien mastiquer et de savourer chaque bouchée. J’essaie de ralentir un peu le rythme, notamment le matin lorsque je me prépare mon Miam-Ô-Fruit.
- Adopter une meilleure posture. Je ne me tiens pas forcément droite, et j’ai tendance à m’asseoir n’importe comment. J’essaie de penser à m’asseoir le dos bien calé dans ma chaise, les jambes parallèles, notamment lorsque je mange. C’est bête, mais cela me permet de me poser, de supprimer le sentiment d’urgence, et de mieux savourer mon repas.
- Méditer. Ah, la méditation… J’ai longtemps été très, très sceptique, convaincue que ce n’était pas du tout pour moi. Puis, j’ai fini par me laisser tenter et je teste depuis une semaine une application de méditation, Headspace. Contre toute attente, je trouve cela plutôt agréable. Il est un peu tôt pour vous parler des bienfaits, mais cela me force à faire le vide – ce qui est indispensable ! Pendant 5 à 10 minutes par jour, j’essaie de ne plus me faire envahir par mes pensées. Je pense que je pourrai progresser en pratiquant.
- Lire un livre, faire du yoga, pratiquer une activité manuelle, écouter de la musique… Autant de petits moments privilégiés que je ne pense pas forcément à m’accorder. Je me réfugie souvent dans l’excuse « je n’ai pas le temps » – mais du temps, je peux en trouver un peu (en passant moins de temps devant les écrans, par exemple !) En plus, toutes ces activités douces me font un bien fou, pourquoi s’en priver ?
- Ne rien faire. Petit à petit, j’accepte l’idée que ce n’est pas grave de ne rien faire. Au contraire, je pense que l’homme n’est pas une machine qui doit être tout le temps en ébullition. C’est difficile pour la personne très active que je suis, mais je pense que cela me ferait beaucoup du bien. Être allongée sur mon canapé, à ne penser à rien, en fermant les yeux, même quelques minutes par jour… Il faut que j’apprenne à me défaire du sentiment de culpabilité qui accompagne souvent l’inactivité.
- Dormir. Un bon sommeil, c’est tellement important pour l’équilibre ! Je deviens complètement folle lorsque je n’ai pas mon quota de sommeil, et je vis d’ailleurs très mal mes insomnies. J’ai besoin de beaucoup de sommeil (le drame, je préférerais passer plus de temps debout !), mais je ne me mets aucune pression. Si j’ai besoin de dormir 10 heures par nuit le week-end, je le fais. Tant pis pour le retard qui s’accumule dans les tâches ménagères…!
Au final, le concept de Slow Life me parle beaucoup, probablement parce que j’y vois une réponse à mon hyper-connexion, à mon hyper-activité. J’ai conscience que ce terme n’englobe aucun principe très original. Mais dans un monde en quête de sens, je trouve qu’il est important de revenir à l’essentiel, à ce qui nous rend réellement heureux et serein.
Et vous, qu’est-ce que la Slow Life vous évoque ? Aimeriez-vous que je dédie par la suite un article à la méditation ?
♡ Clic : Épinglez l’article sur Pinterest ! ♡
Ornella
Ce sont des principes basiques et pourtant, je suis loin de les appliquer à fond.
Rhapsody in Green
Ne t’inquiète pas, tu n’es pas la seule. Chacun son rythme, ses besoins et ses envies 🙂
The Flonicles
Tu as bien raison! Finalement, le mode de vie hyper occupé qu’on nous vante comme idéal, c’est la plupart du temps une manière de ne pas se retrouver face à soi-même. J’ai un gros besoin de ralentir aussi mais je trouve le monde du salariat peu enclin à ce mode de vie, du coup je suis en grosse réflexion à ce sujet…
Rhapsody in Green
C’est vrai ce que tu dis… Le monde du salariat ne me convient pas tout à fait non plus, et je me pose comme toi beaucoup de questions. J’espère que nous trouverons vite les réponses qui nous manquent !
Amandine
J’ai beaucoup aimé ton article. Je pense que de plus en plus, on en revient aux fondamentaux. D’agir en pleine conscience dans tout ce qu’on fait. Et surtout, d’aimer ce qu’on fait. Ce qui est un peu dur il est vrai dans une société où on attend toujours de l’autre.
Moi, j’ai de la chance de vivre sur une île et pas dans une grande ville. Ce qui est une chance et un bonheur. Et puis, j’ai découvert le yoga il y a un peu plus de trois ans maintenant et je crois que ça m’a permis de m’ancrer davantage dans le présent même si c’est toujours difficile pour moi. De prendre du recul par rapport à mon environnement. Et surtout, de m’écouter chose très très importante donc je n’avais pas conscience ou/et dont je ne m’autorisais pas.
Pour ce qui est du téléphone, je n’ai jamais été accro. J’ai pas internet dessus parce que je trouve déjà que je passe du temps sur mon ordinateur et c’est bien suffisant. Comme réseau social, je me limite à Facebook. Instagram était tentant mais j’ai réfléchi. Au lieu de profiter de ce qui déroulait devant moi, j’allais voir le monde derrière un écran encore. Et pourquoi, en plus ? Des abonnés peut-être, une course à la montre encore, être quelqu’un que je ne suis pas. Clairement, non.
De plus en plus, je pense qu’on va s’interroger sur notre façon de vivre. Ne plus dire, il faut mais j’ai envie, j’ai besoin.
Merci en tout cas pour cet article qui m’a inspiré. 🙂
Rhapsody in Green
Coucou Amandine, merci pour ton témoignage. Quelle chance de vivre sur une île, cela doit t’apporter beaucoup. De temps en temps je rêve de déménager et partir vivre sur une île également, pendant un an ou deux…
Le Yoga nous apporte en effet énormément, bien plus que des bienfaits simplement physiques. Vivement que je m’y remette (ou plutôt, que je trouve la place dans mon emploi du temps pour pratiquer !) Bises
Elise
Hello,
Le concept me parle beaucoup, je pense que j’en ai grand besoin. J’aime bien ton article parce qu’il est pas général, il donne des choses concrètes à faire.
Depuis que je travaille je suis stressée et je cours partout tout le temps, même le week end … je m’en etais déjà rendue compte mais j’ai eu un choc en décembre dernier : j’ai été malade, clouée au lit quelques jours, pendant lesquels je n’ai rien fait. J’ai trouvé ça incroyable de pouvoir me poser, de ne pas avoir à penser à tout ce que j’avais à faire pendant aussi longtemps. Depuis j’ai instauré : le samedi ou le dimanche matin, j’ai le droit de regarder ma série toute seule avec un bon petit dej et sans penser a rien ^^ mais je vais essayer de piquer d’autres astuces dans ton article.
J’avoue qu’avec le boulot, le trajet et la course, c’est hyper difficile de trouver du temps pour se détendre. Mais je n’ai pas envie de faire moins de course pour autant …
Autres astuces auxquelles je pense :
– surtout pour les parisiens !! Marcher lentement. Trottiner nerveusement ne fait rien gagner à part du stress. Moi ça a pas mal changé mon trajet.
– je ne suis pas encore adepte de méditation mais régulièrement, je fais un exercice que j’aime bien et qui te remet immédiatement dans le moment présent : nommer 5 choses que tu vois, 4 choses que tu ressens (toucher, température …), 3 choses que tu entends, 2 choses que tu sens (odorat) et 1 chose que tu goûtes.
Véridique : pendant l’ecotrail, a un moment je me suis surprise à faire ma liste de courses dans ma tête. Je me suis dit nan mais sérieux ?! Lache un peu ! Et j’ai fait cet exercice, ancrage dans la réalité garanti 😉
Si un jour tu as envie de faire slow-life 2 le retour avec d’autres astuces, je prends 🙂 beaucoup de travail à faire de mon côté.
Tu sens vraiment une différence avec tout ce que tu as appliqué ?
Rhapsody in Green
Coucou !
Pour l’astuce de marcher lentement, cela me parle beaucoup. J’ai longtemps appréhendé retourner à Paris (je n’y ai pas vécu mes meilleurs années, dirons-nous)… Pourtant, dès que je sautais du train, je me mettais à adopter l’attitude parisienne. Marche rapide, stress, ronchonnements… C’est fou comme on peut vite se faire happer par un train de vie à 100 à l’heure.
Je ne connaissais pas l’exercice dont tu parles, mais je vais essayer de pratiquer. Je suis toujours parasitée par plein de pensées et j’ai du mal à me détacher de tout cela. J’ai également encore énormément de travail à faire sur moi-même… mais je sens que je progresse.
Les petits trucs que j’ai adopté sont en train de changer tout doucement ma qualité de vie. Avec le soleil qui est revenu, je me suis plusieurs fois posée par terre sur ma terrasse, à ne rien faire… et quel bonheur ! J’essaie également de continuer à méditer, et je sens que cela me fait du bien. Bref, je crois qu’un slow life 2 ne sera pas de trop 😉 Bisous
hélène les jolies choses de ma vie
Entièrement d’accord avec tout cela. Et je m’y emploie, moi qui change de vie en ce moment, mais, ce n’est pas si facile. J’ai cette envie de ralentir, et en même temps une sorte de frénésie d’activités !
Julie
Tout ce que tu écris me parle beaucoup ! Grâce à un mode de vie plus slow j’ai plus de temps pour moi, pour méditer et surtout me ressourcer. J’ai réussi à trouver un équilibre mais ça n’a pas été si facile. En tout cas je suis heureuse d’être passée par là. Le changement en valait la peine.
Merci pour ce bel article !
Rhapsody in Green
Merci beaucoup Julie, cela me fait très plaisir ! Je recherche aussi de temps en temps mon équilibre 🙂
cindy
Bonjour,
merci pour ton article
mais quel métier faire pour combiner avec l’esprit slow life?