Je me lance dans l’épilation laser

Un jour, j’ai voulu abandonner mon épilateur. Après des années à m’épiler, à suivre les injonctions, à me soucier du regard des autres, à souffrir dans ma salle de bains, j’en ai eu assez. Depuis que je suis adolescente, m’épiler m’a demandé beaucoup de temps et d’argent, mais également beaucoup d’espace mental. J’ai fini par trouver cela injuste : pourquoi est-ce toujours aux femmes de se plier aux dictats ? L’image de la femme à peau glabre est tellement ancrée dans nos esprits que l’on finit par oublier que oui, les femmes ont des poils sur les jambes, sous les aisselles, sur les bras, le maillot… Celles qui choisissent de ne pas s’épiler pas choquent. C’est terrible, mais il suffit de lire les commentaires sous les photos montrant quelques poils dépassant d’un t-shirt pour se rendre compte que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut sans se faire juger.

De mon côté, je ne suis pas arrivée à accepter et à aimer mes poils. J’ai bien évidemment été conditionnée dans ce sens, je ne le nie pas du tout. Mais aujourd’hui, je préfère mes jambes lisses à mes jambes poilues.

Je suis féministe et pour moi, cela ne veut pas dire que les femmes devraient arrêter de s’épiler. Cela veut dire que les femmes devraient être libres de faire ce qu’elles veulent, sans se justifier.

Je me suis mise à penser à l’épilation définitive lorsque je suis arrivée à saturation. Souffrir, payer tous les mois, cacher certaines parties de son corps… J’ai vraiment eu envie de me libérer l’esprit par rapport à ces contraintes. C’est ainsi que j’ai sauté le pas il y a quelques mois ! Cet article parlera de mon expérience avec l’épilation laser. Il ne s’agit que d’un témoignage : ce n’est pas une vérité absolue, ni un encouragement à faire de même. J’insiste, mais j’estime que toutes les femmes devraient disposer de leur corps comme elles le souhaitent. Qu’elles puissent choisir d’arborer leurs poils, ou non.

Principe de l’épilation laser

Actuellement, il existe deux grandes techniques d’épilation définitive :

• L’épilation laser : cette technique détruit le poil (notamment les cellules souches et le bulbe) par effet thermique. On parle de photo-thermolyse sélective. Il s’agit d’une méthode médicale : seuls les médecins compétents peuvent l’utiliser.
• L’épilation à la lumière pulsée : un flash lumineux se convertit en chaleur au contact du poil, pour le détruire. Le spectre est plus large et le faisceau lumineux est moins puissant que celui du laser dermatologique. Cette méthode peut être pratiquée par les esthéticiennes, en institut.

Au niveau de l’efficacité, les deux méthodes auraient un résultat similaire. L’épilation à la lumière pulsée peut nécessiter un plus grand nombre de séances et les poils ont tendance à repousser plus vite. Par ailleurs, cette méthode ne s’adresse pas aux peaux très foncées, chez lesquelles elle est peu efficace.

Il faut noter que le terme « épilation définitive » n’est pas tout à fait exact. Les médecins préfèrent le terme d’épilation permanente. Il est possible que les poils repoussent au bout d’un certain temps, généralement sous forme de duvet. Un entretien est recommandé de temps en temps afin de garantir les résultats dans le temps.

Pourquoi j’ai choisi l’épilation définitive

J’ai commencé à répondre à cette question dans l’introduction. Je m’épile depuis que j’ai 12-13 ans, soit plus de la moitié de ma vie. Depuis le début, je combine plusieurs méthodes : épilateur électrique, cire (en institut), rasoir… Chaque méthode ayant ses avantages et inconvénients. Je n’ai jamais été particulièrement obsédée par la perfection, sans être très à l’aise avec mes poils visibles pour autant. Au début, je m’épilais surtout l’été. Et puis j’ai commencé à faire pas mal de sport (et donc, à passer beaucoup plus de temps en short ou même en maillot de bain). L’épilation est devenue une vraie contrainte : du temps, de la douleur (je ne suis pas douillette mais s’épiler reste très désagréable), des poils incarnés… Et puis surtout, il fallait y penser tout le temps, passer plus de temps sous la douche, alors que j’aurais bien aimé consacrer mon énergie à autre chose.

L’épilation définitive a commencé à devenir une alternative intéressante. Ce qui me freinait jusque là, c’était le budget : les séances sont coûteuses (et non remboursées évidemment). J’ai attendu quelques années avant de réunir la somme nécessaire et de me lancer. Quelques mois après, je ne le regrette pas du tout.

Le déroulement des séances

J’ai choisi de passer par un médecin  esthétique. Pour la technique employée, pour le professionnalisme et pour l’expertise médicale. Le premier rendez-vous consiste à recueillir le consentement éclairé du patient/de la patiente, à présenter la méthode utilisée et à vérifier que vous êtes un bon candidat pour l’épilation laser. En effet, cette méthode d’épilation définitive marche mieux sur les peaux claires, avec poils foncés. Il est également conseillé d’attendre la maturité hormonale (entre 25 et 30 ans chez la femme) afin de garantir le meilleur résultat dans la durée. Le nombre de séances dépendra du type de peau, de la pilosité et de la zone traitée. En moyenne, il faut compter entre 4 à 8 séances, espacées de quelques semaines au début, puis plus vers la fin.

Il faut éviter toute exposition au soleil avant, mais également après une séance. L’été n’est donc pas la période idéale pour se lancer, mais cela ne constitue pas une contre-indication absolue non plus. La peau devra être rasée (et non épilée) quelques jours avant. Il y a peu de risques avec l’épilation laser mais on pourra observer des brûlures superficielles, des troubles de la pigmentation… C’est le rôle du médecin de vous expliquer les possibles effets secondaires.

De mon côté, j’ai choisi un forfait comprenant jambes complètes + aisselles + maillot échancré. Je paye chaque séance 350 €. C’est donc un gros budget, mais c’est le prix que j’ai choisi de payer pour ma tranquillité. Il me semble également que c’est ce genre de tarifs qui se pratique couramment. N’hésitez pas à demander des devis.

J’ai réalisé ma première séance début mars 2020. Il faut compter environ 1 heure pour l’ensemble des zones. Le laser dont mon médecin est équipé dispose d’un système de refroidissement afin de limiter les désagréments, mais sachez que l’épilation laser est un peu douloureuse. Rien d’insurmontable : la sensation est celle de petites aiguilles qui picotent la peau. Sur certains endroits, je ne sens rien du tout. Sur d’autres, je serre un peu les dents. En tous cas, ce n’est pas pire qu’une épilation à la cire.

Après la séance, la peau rougit légèrement (c’est un signe que le laser a bien fonctionné). Il faut bien hydrater pendant 48 heures après. J’avoue ne pas l’avoir beaucoup fait et je n’ai pas ressenti d’effets secondaires, à part de légères démangeaisons. Dans les jours/semaines qui viennent, la plupart des poils tombent tout seuls et ne repoussent pas.

Les résultats

A cause du confinement, les résultats de ma première séance sont un peu « tombés à l’eau ». Cela avait pourtant très bien fonctionné au début : pas besoin de m’épiler pendant plus d’un mois ! Puis les poils ont recommencé à pousser (plus fins, cela dit). J’ai pu reprendre les séances début mai, et j’en ai effectué trois supplémentaires, espacées de un mois.

Les résultats sont vraiment très encourageants. Je n’ai pas touché un rasoir depuis trois mois. Mes aisselles et la zone du maillot sont pratiquement impeccables. Quel bonheur de ne plus avoir à m’en préoccuper. Au niveau des jambes, le résultat esthétique est très bien également. Il me reste quelques poils blonds et fins, notamment au niveau des cuisses. Ils sont presque invisibles et ne me gênent pas. Je sais qu’ils seront plus difficiles à faire partir car le poil ne contient pas suffisamment de mélanine à ce niveau.

Par la suite, je vais devoir refaire une séance à la fin de l’été et une suivante si les poils repoussent (ce qui peut prendre 18 mois, ou plus…) Au niveau budget, il faut donc compter environ 1500 € pour la première année, puis 350 € tous les 1 an 1/2-2 ans. Encore une fois, cela dépend du nombre de zones à traiter et de votre type de pilosité.

En conclusion

Pour l’instant, les effets obtenus me ravissent. J’ai l’impression de m’être libérée de la charge mentale que représentait l’épilation. La technique au laser fonctionne très bien chez moi, et le résultat esthétique est très satisfaisant. Si le sujet vous intéresse, je publierai certainement un nouvel article bilan dans quelques mois ! Avez-vous déjà envisagé l’épilation définitive ?

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