La mouche du minimalisme a encore piqué ! Chaque année, à peu près à la même période, je ressens un besoin impérieux de faire de tri et de me délester de certaines de mes possessions. Rien de très révolutionnaire – d’après un petit sondage sur Instagram, vous êtes nombreux et nombreuses à faire le tri régulièrement. Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que j’accorde beaucoup d’importance à la consommation responsable (et, dans une moindre mesure, au minimalisme). En relisant mes anciens articles, je mesure le chemin parcouru… mais également tout ce qu’il me reste à faire.
Chaque année, je fais un petit pas en avant. J’essaie de me remettre régulièrement en question et de ne rien tenir pour acquis. Il est si facile de conserver une routine confortable, de ne pas s’ouvrir à d’autres modes de pensée… Avec ce nouvel article sur le sujet, j’ai eu envie de vous faire part de mes nouvelles réflexions et découvertes. Tout en bienveillance, bien évidemment. Je suis très, très loin d’être un modèle en la matière – d’ailleurs mon intérieur et mes placards ne ressemblent pas aux images épurées que l’on trouve sur Pinterest ! Au contraire, je voudrais montrer que le minimalisme est accessible, et qu’il n’existe pas une unique vérité.
A relire sur le blog :
✔︎ Désencombrer pour mieux respirer
✔︎ Mon défi minimaliste : le Minsgame
✔︎ Bilan de mon défi minimaliste
Le documentaire « Minimalism »
J’avais entendu beaucoup de bien de ce documentaire, et je l’ai finalement regardé il y a peu de temps sur Netflix. Il retrace le parcours de Joshua Field Millburn et de Ryan Nicodemus, les deux auteurs du blog The Minimalists. Ils font partie des précurseurs du mouvement et ils ont largement participé à faire connaître le minimalisme, en organisant de nombreuses conférences aux Etats-Unis (puis, dans le monde entier).
A l’origine de leur changement de bord ? La recherche du bonheur. Les deux hommes avaient entamé une carrière prometteuse, recevaient chaque mois de gros salaires, ne manquaient de rien d’un point de vue matériel… Et pourtant, quelque chose manquait à leur vie. En se délestant de leurs possessions et en embrassant une vie simple, ils ont retrouvé un quotidien beaucoup plus épanoui.
Le documentaire suit leur évolution ainsi que celle d’autres américains. Il ne fournit aucun mode d’emploi, ce qui est une façon de montrer qu’il n’y a pas UN chemin ou UNE vérité. Avec quelques séquences bien choisies, le film dénonce les aberrations de notre société de consommation – pas besoin de plus pour créer un petit électrochoc. J’ai apprécié le ton bienveillant, non moralisateur du documentaire, ainsi que son côté très accessible.
Trier… pour remplacer ?
J’ai du mal à dissocier le minimalisme du mode de vie durable. Pour moi, les deux ont plus de sens en fonctionnant ensemble, même si on peut être minimaliste sans être le parfait écolo. D’ailleurs, une de mes premières sources de motivation en entamant mon tri a été de me débarrasser de mes objets de mauvaise qualité. Lorsque j’étais étudiante, je favorisais le prix à la qualité, et j’ai donc accumulé pas mal d’ustensiles en plastique (panier à linge, bocaux, boîtes, gadgets de cuisine…) Si la plupart n’étaient pas réellement utiles, pour d’autres, j’ai préféré trouver un équivalent durable.
J’ai donc troqué mes tupperwares en plastique contre d’autres en verre ; mes saladiers en plastique contre d’autres en inox ou en bambou ; mon panier à linge (toujours en plastique) contre un panier en bois ; ma gourde (en… plastique !) contre une gourde sans BPA etc. Et ce, sans aucun regret.
Pourtant, j’ai pris conscience récemment que mes placards n’étaient pas aussi clean que je l’aurais voulu. Parmi les coupables : mes poêles et autres ustensiles en teflon. Je sais très bien que le teflon est toxique s’il est rayé (et si je suis honnête, c’est le cas de toutes mes poêles…) mais attention, le teflon pose également problème s’il est chauffé à plus de de 230°C. Une température facilement atteinte en cuisson. Une bonne raison de changer cela aussi…
Pour en savoir plus : cuisiner sainement
Un de mes prochaines actions sera donc de remplacer mon matériel abîmé par un set de cuisine tout simple, en inox. Inocuité et durabilité ! Deux appareils vont cependant poser problème : mon auto-cuiseur à riz, que j’utilise tout le temps et dont la cuve possède un revêtement en teflon… et ma crêpe-party, également en teflon, mais qui est tellement pratique pour préparer des crêpes et des pancakes en temps record. Avez-vous des idées d’alternatives pratiques mais plus saines ?
Une garde-robe minimaliste… et éthique ?
J’essaie autant que possible de garder dans mes placards un nombre raisonnable de vêtements. J’ai fait de très nombreux tris depuis plusieurs années. Beaucoup de mes habits ont été donnés ou vendus, et ceux qui ont été achetés devraient rester un bon moment chez moi. Dans le documentaire The Minimalists, les auteurs expliquent qu’ils ont très peu d’habits… Mais que du coup, tous leurs vêtements sont leurs vêtements préférés. C’est un peu ce que j’essaie d’avoir en tête – et je prends maintenant vraiment plaisir à porter ce que je possède.
Cependant, j’ai un peu trop utilisé l’argument « un vêtement qui rentre = un qui sort » et je crois que c’est un des écueils dans lesquels il est facile de tomber. J’ai bien renouvelé ma garde-robe, qui ne correspondait plus nécessairement à mes goûts… Mais je ressens maintenant le besoin de faire une pause et de me contenter de ce que j’ai vraiment. J’ai fait un peu de shopping l’autre jour, un peu machinalement, et je me suis rendue compte que j’étais vite écœurée. Je suis ressortie des boutiques sans rien acheter, en ayant le sentiment que je ne manquais de rien.
En parallèle, je suis de plus en plus consciente des travers de la mode traditionnelle. J’ai visionné le documentaire The True Cost sur Netflix il y a quelque temps et il m’a fait prendre conscience que nos comportements devaient changer. Maintenant. Il n’est plus acceptable de fermer les yeux sur les désastres écologiques causés par l’industrie de la mode, sans parler de l’exploitation de milliers de travailleurs qui se ruinent la santé pour que nous puissions acheter des tee-shirts à 5 euros. Progressivement, mon état d’esprit est en train de changer. On n’efface pas comme cela toute une vie de (mauvaises) habitudes. Cependant, je suis en train de mettre en place de nouvelles actions. Acheter moins, acheter mieux. Je le faisais déjà… Mais ma garde-robe est enfin en train de ressembler à ma garde-robe idéale. Donc prochaine étape : acheter beaucoup, beaucoup moins !
A relire : Vers une consommation de la mode responsable
J’en profite pour vous présenter une tenue printanière, qui est représentative de ce que je porte habituellement. Des vêtements simples, de bonne qualité, que je peux facilement assortir entre eux. Je possède le même sac à main depuis plusieurs années (celui-ci a au moins six ans). Les sandales sont en cuir mais elles sont d’un confort dingue et les finitions sont robustes. Un de mes meilleurs investissements ! Les boucles d’oreilles ont été fabriquées à la main, artisanalement. Enfin, le tee-shirt et le pantalon viennent d’une enseigne traditionnelle, mais dont la qualité m’a toujours satisfaite. Je sais que je les garderai des années.
Et vous, quel est votre rapport à la mode ? Est-ce important pour vous de s’entourer d’objets sains et durables ?
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Ornella
J’adore lire sur le minimalisme. Moi aussi petit, je m’en rapproche de plus en plus.
Rhapsody in Green
Il y aura d’autres articles sur le sujet, c’est sûr 🙂
Elise
J’ai voulu acheter acheter une poêle en inox pour les mêmes considérations mais ce n’est pas du tout le même mode de cuisson que les poêles tefal ! Malgré de nombreux tuto et essais, je n’arrive pas à m’en servir. J’ai abandonné. Je te conseille de regarder d’autres alternatives aussi. Par contre les casseroles en inox je crois que ça fonctionne comme d’habitude mais je n’ai pas testé.
Kat
Il est important d’avoir une poêle en inox avec un fond très (très) épais. Sinon, c’est décévant, d’après mon expérience. Quand j’ai décidé de faire sortir le téflon de ma cuisine, après quelques tatonnement (céramique : bof ; inox peu épais : re-bof), j’ai enfin trouvé ma poêle et ma marmite idéales, de fabrication allemande, que j’utilise à présent tous les jours ou presque. Avec deux casseroles de qualité, en inox elles aussi (et qui ont plus de vingt ans, mais sont toujours aussi nickel), j’ai ce qu’il me faut pour cuisiner pour quatre personnes au jour le jour, et pour huit occasionnellement. Il y a effectivement une adaptation : faire chauffer la poêle au point qu’une goutte d’eau s’y vaporise avant d’y mettre un steak n’est pas un réflexe après des années de poêles revêtues…
Rhapsody in Green
Coucou Kat, je note pour le fond épais ! J’avais lu qu’il fallait privilégier de l’inox 10/18. Je vais en tous cas bien me renseigner avant achat. C’est top de pouvoir utiliser les mêmes ustensiles qu’il y a 20 ans… Ça fait de belles économies sur le long terme, et ça prouve qu’il n’est pas nécessaire de consommer de manière frénétique. Belle soirée à toi.
Rhapsody in Green
Pour les poêles j’ai aussi des réserves, justement parce que j’ai peur que ça accroche… Et je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup d’alternatives. Ton avis ne me rassure pas ! Je pense que si j’arrive déjà à changer mes casseroles et mon faitout rayés, ce sera ça de pris ^^
Didou Dou Dou
On a tous beaucoup d’idées reçues sur les poêles avec revêtement mais je pense que c’est plus ce que c’était, la qualité à clairement augmenté et si on les traite correctement, on peut les garder longtemps..
Je te conseille cette video:
https://youtu.be/O87MogZgMQc , j’ai appris des choses en particulier que même les labo de l’ UFC que choisir n’ont jamais réussi à détecter ses fameuses particules nocives pour la santé qui pourraient émaner des revêtement en téflon..
Une bonne journée et beaucoup de fleurs!
Didou
Cvn
Bonjour,
Pour les poêle en inox…
Petit astuce: je vous conseille d’acheter un couvercle… ça évite à beaucoup d’aliment de coller .
J’arrive désormais à utiliser les poêles en inox. Il n’y a que pour les aliments pannés que ça me pose toujours problème…
Bonne journée
Cécile
C’est peut-être un peu tard, mais j’ai eu le même souci avec l’inox… donc je n’en ai pas acheté (j’ai testé chez une amie qui n’a que des poêles en inox). J’ai fini par tenter le coup avec une poêle en céramique et ça marche du tonnerre. Le seul bémol est que deux personnes m’ont dit que le revêtement en céramique ne tenait pas suuuper longtemps. À voir dans le temps, mais en 4 mois d’utilisation quotidienne, ma poêle est restée impeccable jusqu’ici. Si jamais ça peut vous aider…
Rhapsody in Green
Merci pour l’info, je vais regarder du côté céramique aussi ! C’est vrai qu’il paraît que l’inox demande un peu de temps d’adaptation et je ne suis pas encore décidée à 100%. Pourtant mes accessoires de cuisine auraient bien besoin d’un coup de jeune !
Line
Chouette article…. Seulement… Pourquoi remplacer des objets en plastique s’ils sont encore utilisables? Type la panière à linge, non nocive puisque pas utilisée pour les aliments ?