Septembre est là, et pendant que tout Internet s’affole avec la rentrée, je m’attèle moi aussi au sujet. Même si cela fait longtemps qu’elle ne me concerne plus directement, j’aime bien cette période. Elle annonce généralement beaucoup de changements : garde-robe différente, bonnes résolutions, remise au sport… C’est une période de transition pendant laquelle nous disons doucement au revoir à l’été. Personnellement, ma routine sportive est déjà bien en place depuis un moment, et je me suis promis de limiter le shopping cette année.
Par contre, j’ai voulu réfléchir un peu plus en profondeur à mon empreinte écologique. J’ai le sentiment de faire déjà beaucoup d’efforts au quotidien pour limiter mon impact sur la planète. Et pourtant… Selon le petit test de WWF (calculez votre empreinte écologique), il faudrait 2,38 planètes si tout le monde vivait comme moi ! Le constat fait mal. Dans une époque où il ne fait plus aucun doute sur l’urgence de la situation, je suis plus que jamais prête à redoubler d’efforts.
Pour changer un petit peu des conseils classiques (« triez vos déchets », « éteignez la lumière quand vous quittez une pièce », « coupez l’eau quand vous vous brossez les dents »…), j’ai essayé de trouver d’autres axes d’amélioration. Vous savez, les petits gestes auxquels on ne pense pas forcément mais qui peuvent faire la différence à grande échelle.
Ne trouvez dans cet article aucune injonction. Chacun fait au mieux avec ses moyens et je ne suis pas du tout là pour donner de leçons – encore moins pour m’ériger en modèle. Je vous propose plutôt de prendre les conseils sous forme de challenge. Par exemple, pourquoi ne pas essayer d’adopter certaines habitudes pendant un mois pour commencer ?
Refuser
Les tickets de caisse, les prospectus, les serviettes en papier, les pailles, les couverts en plastique, les sacs… On ne s’en rend pas forcément compte tant cela est ancré dans nos habitudes mais nous sommes envahis d’objets jetables, à usage unique. Quand on sait que la plupart n’ont pas de réelle utilité et qu’ils peuvent être remplacés facilement, cela donne envie de s’en passer, non ?
Attention, le piège c’est de continuer à utiliser des objets jetables sous prétexte qu’ils sont déjà recyclés ou biodégradables. C’est un premier pas, en effet, mais un déchet reste un déchet. C’est toujours mieux lorsqu’il n’existe pas !
Pour moi, le challenge du mois est de refuser plus souvent les tickets de caisse. Je le fais maintenant systématiquement pour de petits achats (courses, pain, restaurant…) et j’essaie de choisir des systèmes alternatifs pour des achats plus importants. Par exemple, Décathlon propose de recevoir son ticket par mail, plutôt que de l’imprimer. D’autres marques s’y mettent aussi !
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Limiter les achats de rentrée
Avec la rentrée, on a souvent envie de se faire plaisir et d’investir dans de jolies fournitures. Cahiers, agendas, stylos… Cela ne concerne pas uniquement les enfants ! Avant d’acheter, posez-vous la question de la réelle utilité du matériel. On a généralement toujours du papier et des carnets qui trainent déjà chez soi. Même chose pour les stylos. Personnellement, je ne suis pas très sensible à la papeterie, et je préfère utiliser mon téléphone pour noter mes rendez-vous et mes listes de course.
Concernant les vêtements, refaites le tour de votre dressing. Vous avez certainement plein de belles pièces oubliées pendant l’été que vous serez contents de reporter. Sinon, profitez-en pour faire le tri et vendre les habits qui ne vous plaisent plus sur Vinted. On y trouve aussi plein de jolies choses. Acheter de seconde main, c’est aussi lutter contre la consommation de masse.
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Manger plus souvent végétarien ou végétalien
L’élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, et de 63% de la déforestation en Amazonie. Une des façons de lutter contre le réchauffement climatique consiste donc à réduire (voire à supprimer) sa consommation d’animaux et de produits animaux (source : viande.info).
En fonction des vos habitudes, essayez donc d’instaurer des repas « sans viande » à la maison. Trois fois par semaine, tous les soirs, les week-ends… Adopter une alimentation plus végétale ne veut pas dire renoncer au goût, c’est promis ! Il existe plein de livres de cuisine adaptés aux végétariens et végétaliens. Je recommande ceux de Marie Laforêt et de Cléa.
A relire : Mes bibles pour cuisiner
Pour ma part, je suis végétarienne depuis 12 ans et je mange végétalien plusieurs par semaine. Je vais essayer de limiter encore ma consommation de fromage !
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Fabriquer ses produits ménagers
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, fabriquer ses produits ménagers n’a rien de compliqué ! Voici quelques recettes faciles :
Vous pourrez généralement trouver tous les ingrédients en magasin bio. N’hésitez pas non plus à relire mon article sur le ménage au naturel.
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Cuisiner avec les épluchures de fruits et légumes
Donner une seconde vie à ses épluchures, c’est plutôt chouette, non ? Je n’ai pas le réflexe de le faire à chaque fois, mais les possibilités sont pourtant nombreuses. Soupe aux fanes de radis, muffins avec des peaux de bananes, chips d’épluchures de pommes de terre… Cela permet d’alléger sa poubelle tout en faisant des économies.
Et si vous n’avez pas d’idées, jetez un coup d’œil au livre Les Épluchures de Marie Cochard. Il regorge d’astuces et de petites recettes !
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Investir dans une gourde
Et ainsi supprimer l’achat de bouteilles en plastique. Quelques informations alarmantes : chaque jour, 25 millions de bouteilles plastiques sont utilisées, rien qu’en France. D’ailleurs, les français sont les 5ème plus gros consommateurs d’eau en bouteille, devant les États-Unis. Pourtant, la production de plastique est très polluante, et le recyclage n’est pas une solution suffisamment satisfaisante. Déjà, seulement 49% des bouteilles sont recyclées… Et la plupart sont recyclées en plastique de moins bonne qualité, qui ne pourra plus être recyclé au final. La meilleure parade ? L’eau du robinet !
Pour la transporter, investissez dans une jolie gourde de qualité. Cela dure des années. Et cela permet d’avoir de l’eau avec soi à tout moment ! Mes chouchoutes : Gobi (sans BPA, made in France), Gaspajoe (en inox, sans goût ni odeur) et Qwetch (gourdes isothermes, nomades et colorées).
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Naviguer écolo
Si je vous demande quel est votre moteur de recherche, il y a de bonnes chances que vous me répondiez Google. Avec 90% des requêtes, c’est le géant incontesté. Pourtant, naviguer sur Internet pollue. Cela représente environ 10 kg d’équivalent CO2 par an, et par internaute. Afin de limiter son impact, on peut se tourner vers des moteurs de recherche plus eco-friendly.
Par exemple, le moteur de recherche Ecosia propose de planter des arbres en utilisant l’argent généré par les requêtes et les publicités. Il y a déjà eu plus de 36 millions d’arbres plantés à l’heure où cet article a été publié !
Le moteur Lilo est aussi très engagé : leurs bénéfices sont reversés chaque année à des projets dédiés à la planète. Et bien sûr, son empreinte carbone est nulle.
Enfin, un autre petit geste consiste à faire du tri dans sa boîte mail. Stocker de vieux e-mails consomme de l’énergie inutilement. Ne conservez que l’essentiel et pensez à vous désabonner des newsletters publicitaires qui ne vous intéressent pas.
L’info en plus : L’envoi de 33 courriels de 1 Mo à deux destinataires par jour et par personne génère annuellement des émissions équivalentes à 180 kilos de CO2.
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Ramasser les déchets que l’on croise
Je suis la première à pester contre la pollution des espaces naturels. Rien ne me rend plus triste que de constater que l’homme ne respecte rien et jette ses déchets partout. Villes remplies de mégots, forêts où des restes de pique-nique sont abandonnés, plages jonchées de détritus… Il y a de quoi pleurer, non ?
Au lieu de me lamenter sur le comportement des autres, j’ai décidé de ramasser certains déchets lors de mes randonnées ou de mes sorties running. L’idée ? Une balade = un déchet ramassé. Ce n’est pas grand chose, mais si tout le monde s’y met cela peut faire une différence. J’ai commencé cet été pendant mes vacances en montagne et je compte bien continuer à la rentrée.
Pour les coureurs, le concept existe déjà. Il s’appelle Run Eco Team ! Une très belle initiative qui allie sport et environnement. Vous pouvez les suivre sur Facebook.
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Éviter de faire ses courses en grande surface
Les grandes surfaces, c’est un peu le temple de l’hyper-consommation. Tout est fait pour pousser le consommateur à l’achat. Et rien n’est fait pour favoriser une alimentation saine et qualitative. Les produits sont majoritairement sur-emballés, même si le vrac commence un peu à se développer dans les rayons bios.
En favorisant les circuits courts, non seulement on privilégie les petits producteurs et les produits locaux, mais en plus on peut réaliser des économies. Les fruits et légumes coûtent en moyenne un peu moins chers lorsqu’ils sont achetés directement. Ils ont également moins voyagé, ce qui allège un peu la note pour la planète.
Il existe plein d’alternatives pour consommer autrement. Renseignez-vous sur les AMAP qui existent près de chez vous. Il est également possible de commander en ligne, sur Le Comptoir Local pour le frais par exemple ou sur Aurore Market pour l’épicerie bio à prix imbattables.
Bien sûr, il restera toujours les quelques produits de première nécessité, difficiles à trouver ailleurs. Je propose donc dans ce petit challenge de rentrée d’éviter les grandes surfaces pendant un mois !
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Partager et échanger
Je termine avec ce denier conseil, car il me semble que c’est le plus important. Pour moi, mieux consommer doit donner naissance à des réflexions en profondeur. Et les réflexions sont faites pour être partagées ! Vos proches n’abordent probablement pas l’écologie de la même manière que vous. Je remarque que lorsque j’évoque le sujet, cela donne souvent suite à des discussions très intéressantes.
Alors échangez ! Parlez de vos astuces, divulguez vos bons plans, montrez comme cela peut être facile… Je suis persuadée qu’avec un peu de bienveillance, on peut inciter notre entourage à voir les choses différemment. Échangez plus que des mots : prêtez ou empruntez votre matériel de bricolage, troquez, partagez votre compost… Parce qu’ensemble, on va plus loin.
J’espère que ce petit challenge de septembre vous plait. Quelles sont les résolutions les plus difficiles à mettre en place pour vous ?
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Lola
Bonjour, j’utilise Ecosia, et ils plantent un arbre pour 45 recherches, pas un par recherche 🙂.
Merci pour cet article plein de bonnes idées!
Rhapsody in Green
Merci pour la précision, je vais changer cela ça tout de suite !
Kat
Bonjour !
Beaucoup d’idées sympas et raisonnables dans cet article !
Pour les tickets de caisse, j’attends avec impatience que Leclerc propose le ticket électronique… En revanche, je ne peux pas refuser le ticket de mon magasin bio (Satoriz) car il est nécessaire en cas de problème (par exemple, j’ai découvert à première tentative de consommation par mes enfants que les riz au lait achetés avaient tourné : il fallait le ticket pour être remboursée…
J’ai franchi le pas pour la gourde, mais j’ai été très déçue par les Gobi : j’en avais acheté deux l’an dernier, une pour mon mari et une pour moi, mais elles fuyaient dans nos sacs ; nous avons donc dû abandonner. Depuis, j’ai basculé vers une bouteille en inox, plus satisfaisante.
Rhapsody in Green
Coucou,
Oui tu pointes bien du doigt le souci avec le ticket de caisse, qui reste nécessaire en cas de souci, d’échange ou autre. Après par exemple je sais que Décathlon enregistre directement les achats sur la carte de fidélité, et j’ai ainsi pu échanger un article sans ticket ! Ca devrait se démocratiser !
Dommage que tu aies eu une mauvaise expérience avec les gourdes Gobi… C’est bon à savoir.
Merci de ton partage d’expérience !
Nadège
Bonjour,
Pour les tickets de caisse, je trouve fantastique que la Biocoop par exemple demande si on le veut AVANT de l’imprimer. Car un ticket refusé, s’il n’est pas jeté par nous-mêmes, le sera par la caissière puisqu’il a de toute façon été imprimé. Donc c’est tout de même un déchet. C’est dommage que des choses aussi facile à mettre en place ne soient pas appliquées 🙁
Rhapsody in Green
Coucou, je suis d’accord pour les tickets de caisse : cela reste un déchet tant qu’il est imprimé. Mais la logique c’est que si tout le monde se met à les refuser, alors peut-être que les choses bougeront ! Donc je continue à me passer lorsque ce n’est pas nécessaire. Plusieurs enseignes s’y sont mises d’ailleurs 🙂
Nymeria
Ton article est très intéressant, merci !
Pour les tickets de caisse, j’en ai peu mais quand on peut choisir je n’en prends pas, et si je vois une info intéressante sur un prospectus je la prends en photo plutôt que d’avoir le prospectus.
J’utilise Ecosia, j’ai récemment trié mes livres et mes habits en donnant, j’essaie de souvent manger végétarien (je voudrais devenir végétarienne), j’ai une gourde, et… je partage autour de moi et sur mon blog !🙂
À bientôt, des bisous❤
Rhapsody in Green
Merci beaucoup ! Bonne idée de prendre les prospectus en photo, je le fais aussi de temps en temps !
Bisous
Margaux Lifestyle
Superbe article qui va dans le sens de mes réflexions cet été… J’ai pris peur en voyant l’été des plages puis du reste de ma vie suite à l’arrivée en masse des touristes, ce qui m’a poussé à me questionner sur mon propre comportement. Ok, je mets à la poubelle ou au tri sélectif, mais est-ce que tous mes déchets sont vraiment utiles ??
Rhapsody in Green
Merci Margaux ! Ohlala oui les plages, c’est un désastre… Cela me fend tellement le coeur. Pauvre planète. Cela donne en effet envie d’en faire plus ! Bisous
Ornella
En lisant ton article, je me rends compte que j’ai énormément évolué sur ces questions depuis quelques années. J’ai d’ailleurs un article sur mes douze nouveaux gestes écolos qui va sortir bientôt ! C’est agréable de voir tout le chemin parcouru, et tout ce qu’il reste encore à franchir.
Rhapsody in Green
J’ai hâte de lire ton article alors !
Moi aussi quand je regarde en arrière je me dis que j’ai parcouru beaucoup de chemin 🙂 Cela fait plaisir
Myrtilla
Super cet article ! Très complet, bravo 🙂 J’utilise aussi Ecosia depuis peu et j’aimerais m’y mettre au Run Eco Team 😉
Rhapsody in Green
Merci beaucoup Roberta !
Lors de mon dernier run j’ai croisé énormément de déchets… Je n’y avais pas forcément fait attention avant, alors que je cours souvent au même endroit. Je serai plus vigilante maintenant !
kaia
Je me permet de réagir sur le sur-emballage. Si le vrac commence à s’installer dans les grandes surfaces, j’ai toujours été étonnée de voir que le sur-emballage est largement présent en magasin bio: serviettes hygiéniques (trois emballages), petits gâteaux (emballage individuel dans une boîte en carton dans lequel les gâteaux se baladent), lot de produits entouré de film plastique… Bio ne rime pas encore avec écolo. C’est dommage!
Aïssata
Bonjour,
Juste un mot pour vous dire que je viens d’ajouter « Ecosia » et « Lilo » à Chrome dans mon ordinateur. Je passerai désormais par l’un ou l’autre de ces sites et j’en informe tous mes amis.
Félicitations pour tous vos excellents articles et à bientôt !
Elisa
Bonjour. On peut ajouter ces 2 applis sur ordi ? Ou c’est sur mobile que vous l’avez fait ?