Quinze jours sans maquillage

Cher petit blog, ne crois pas que je te délaisse. Loin de moi  cette idée! Cependant, j’ai été très occupée récemment et mes horaires de travail tout droit sorties d’une autre planète n’ont malheureusement pas été compatibles avec mes activités de blogueuse. Après avoir enchaîné quelques nuits quasi-blanches, je peux enfin me laisser choir sur mon lit avant 21 heures, ordinateur sur les genoux, et crois-moi, c’est le BON-HEUR.

Je reviens donc aujourd’hui pour partager une petite expérience que je me suis imposée, à savoir me passer complètement de maquillage pendant deux semaines. Pourquoi donc ? Quel intérêt ? Ne bougez pas, je vous explique ma démarche.

Le maquillage, et notamment le maquillage du teint, je suis tombée dedans il y a environ 6 ans. Avant cela, je ne portais jamais de fond de teint et je ne me souciais guère de mes petits défauts cutanés. Le problème, c’est qu’après avoir goûté aux joies du teint unifié et de la bonne mine même les jours de crève, difficile de s’en passer. Je me maquille donc quasi-quotidiennement depuis tout ce temps et, même si je m’efforce de laisser ma peau tranquille au moins le dimanche, les vraies pauses pendant lesquelles je suis en mode « no make-up » sont un peu trop rares.

A l’entrée du mois de mars, ma peau a eu comme un coup de mou. Conséquence de l’hiver à rallonge ou d’une rébellion cosmétique ? Quoi qu’il en soit, j’ai eu la désagréable surprise de constater des microkystes supplémentaires au niveau de mes mâchoires et de mon front, saletés de petits boutons sous-cutanés couleur chair sacrément coriaces. Plutôt que de m’acharner à les éliminer, comme je suis très souvent tentée de faire, j’ai opté pour la solution inverse : laisser mon épiderme se débrouiller tout seul comme un grand, me contenter du strict minimum (Less is more!) et ranger mon maquillage au placard (momentanément, pas folle la guêpe non plus). Cela coïncidait en plus très bien avec un stage que je devais passer loin de chez moi, en compagnie de personnes inconnues, une très bonne raison pour franchir le pas.

Ce que j’ai emporté avec moi ? Quatre uniques produits qui m’ont accompagnée quotidiennement. Pour mon visage, j’ai fait confiance à la marque One Love Organics et à leur merveilleux baume à tout faire, le Skin Saviour de son petit nom. J’ai également utilisé la lingette pour le visage New Best Skin Shammy de la même marque, qui est toute douce mais redoutable pour nettoyer et démaquiller efficacement la peau. Une eau thermale a complété le tableau, pas question de m’en passer. J’ai momentanément fait des infidélités à La Roche Posay et j’ai voulu tester celle d’Avène. Enfin, côté cheveux, j’ai voulu voyager léger et je n’ai emporté qu’une seule brosse : la très connue Tangle Teezer (que je découvre des mois après tout le monde). Difficile de rendre ma trousse de toilette plus légère! Et pourtant, je n’ai fait aucune concession sur la qualité des produits.

Côté routine, c’est extrêmement simple. Le matin, ma peau étant relativement propre, je n’ai utilisé que la lingette pour le visage. Elle fonctionne en absorbant efficacement tout le sérum et les impuretés grâce à sa texture en micro-fibres. Elle peut être utilisée sèche, humide et éventuellement en associant avec un autre nettoyant. Puis, pour l’hydratation, j’ai appliqué chaque jour une toute petite quantité du Skin Saviour sur tout le visage. Le soir, je me suis démaquillée à l’aide du baume (qui est multi-fonctions!), en essuyant l’excédant et en ôtant le maquillage à l’aide de la lingette. Un pschitt d’eau thermale, une noisette du baume massée délicatement sur tout le visage pour l’hydratation… et c’est tout!

Je ne vous cache pas que j’ai été un peu déroutée les premiers jours. Je n’utilise jamais de produits de maquillage très couvrants (je suis passée au 100% minéral il y a 2 ans) mais sortir sans aucune trace de poudre sur mon visage m’a demandé quelques efforts. C’était sûr, mes petits défauts allaient se voir et « les gens » ne pourraient pas passer à côté. Alors qu’en fait… tout le monde s’en moque complètement. Même moi, j’ai fini par ne plus y penser du tout et j’ai été surprise par la facilité avec laquelle j’ai relégué mon fond de teint et mon blush au placard. En fait, j’ai même ressenti une petite libération, comme si mes complexes s’envolaient les uns après les autres. Etrangement, mes produits de maquillage ne m’ont pas autant manqué que je l’imaginais et j’ai été ravie d’adopter un temps un visage au naturel.

Ces quinze jours au rythme « less is more » ont également été bénéfiques pour ma peau. Ayant laissé tous mes masques, gommages, produits anti-imperfections chez moi, je me suis concentrée sur l’hydratation et cela s’en s’est bien ressenti. J’ai eu le plaisir de voir mes légères rougeurs s’estomper, de retrouver une peau plus rebondie et plus fraîche (les journées au grand air y étaient également pour quelque chose) et surtout, de voir presque disparaître les brillances disgracieuses de fin de journée. Finalement, j’ai laissé ma peau se réguler toute seule et force est de constater qu’elle se débrouille très bien sans moi. J’ai toujours été convaincue qu’en faire le minimum est plus bénéfique que l’excès de zèle. J’ai pourtant une routine de soin assez simplifiée en temps normal… mais en faire encore moins n’a engendré aucune catastrophe cutanée, bien au contraire! Pendant ces deux semaines, je me suis réconciliée avec ma peau et j’ai appris à l’accepter un peu plus, malgré son grain imparfait. Et ça, c’est un grand pas en avant pour moi.

Enfin, ces deux semaines m’ont également permis de découvrir la superbe marque One Love Organics, dont la philosophie me parle tout particulièrement. Le baume sent délicieusement bon, sert littéralement à tout et hydrate aussi efficacement qu’il nettoie. Chaque matin et chaque soir, c’est un bonheur de me le passer sur le visage. Quant à la lingette, j’ai été complètement bluffée. Elle ôte vraiment tout le sébum et toute la saleté de manière impressionnante. Mieux qu’une poudre matifiante, elle sert également pour les petites retouches en journée. Je l’ai définitivement adoptée.

Pour conclure, je dois dire que cette expérience m’en a appris un peu plus sur ma peau et m’a permis de me libérer un peu de la pression du « teint parfait » que nous impose les magazines. Cette pause a été bénéfique à tous points de vue… Mais je ne vous cache pas que j’ai quand même été ravie de retrouver mes produits de maquillage et de pouvoir les utiliser à nouveau… On ne se refait pas!